PARALLEL MINDS Echoes from afar [ 2021 ] |
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CD Album Durée : 69.12 Style : Metal Progressif |
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Chronique : 07 avril 2022 , réalisée par IvanJack25 | ||||
« Echoes from afar » est le troisième album des français de Parallel Minds. Evoluant dans un metal progressif orné de multiples influences, leur musique demande à être écoutée avec attention et analyse, au risque de se perdre dans les méandres des structures et des mélodies très fournies mais plus que passionnantes. Ne vous fiez pas à votre première écoute, toutes les chansons ont leur atmosphère propre, même si elle s’assemblent en de fortes émotions que je dirais nostalgico-futuristes, comme si elles nous racontaient une histoire qui ne s’était pas encore passée, mais avec une particularité alliant modernité et sonorités du passé. C’est clair, non ? Car si « Feel the force » nous fait penser aux bons moments des premiers albums de Kamelot et leur metal mi-prog mi-sympho, la suite tranche complètement avec le fabuleux « No Fate » et ses sons metal-Indus, métalliques et détonants, « Angel’s Battle » et ses sonorités à la Eldritch et la belle ballade «Stay », aérienne et presque éthérique, un vrai bonheur. Les musicos sont aussi très bons pour nous flanquer des bombes furieuses et progressives à souhait dans la face, à coups de riffs de guitare incisifs de Grégory Giraudo comme sur « Monkey on my back », mêlant un son très metal à un accordéon improbable, qui me fait pensant à nouveau à l’ambiance futuriste dont je parlais au début, telle la BO du film L’armée des douze singes, avec ce tango endiablé et hors du temps. Cinq morceaux, cinq ambiances totalement différentes pour cette première partie nommée « Echoes »… Pour la deuxième moitié intitulée « Endymion suite », l’épique est de mise ici et les chansons sont un peu plus homogènes mais toujours aussi chargées d’informations, de rythmiques endiablées du batteur Eric Manella, de riffs et de mélodies excellentes et parfois surprenantes de sobriété dans certains chorus. Le chanteur Stéphane Fradet s’en donne à cœur joie dans un registre impressionnant, car s’il n’a pas spécialement un timbre particulier qu’on pourrait comparer à d’autres, il possède en revanche une technique et une tessiture adéquates et presque obligatoire pour ce style de musique ambitieux. Sa voix est parfois doublée pour des chœurs de bon ton et sur l’impérial « Provider of Sins », l’impression d’entendre un chœur masculin de prêtres hérétiques nous glace le sang et en même temps nous pousse à nous envoler dans un univers onirique des plus palpitants, comme si un voyage dans l’espace-temps nous était enfin offert. Sanctus Crucifix !!! Un côté power metal se dégage de quelques humeurs sur par exemple « The Hiding Place » dont le début très acoustique guitare voix se métamorphose soudain en une ode fleurant bon l’ère médiévale de notre vieux continent. Une autre facette heavy thrash mélodique se montre un peu également sur « Our last resort » avec ce refrain vengeur que Peavy Wagner aurait pu intégrer à un des albums les plus récents de Rage. « Mythic River » est un des moments les plus énormes et radieux de l’album avec ses riffs et ses vocaux que n’auraient pas renié les progueux de Symphony X, waouh, impressionnant de puissance ! Tout comme le final « The Greater gift » et ses douze minutes, épique à souhait qui accueille une chanteuse dont je n’ai pas pu trouver le nom, embellissant l’espace en duo avec Stéphane… Majestueux ! Echoes from afar est un album intense, d’une rare technicité et d’une belle maîtrise du style, qui ravira tous les fans du genre, les nostalgiques des années fin 90 début 2000 où les Symphony X, Fates Warning, Dream Theater, Threshold et autres Kamelot surgissaient de nulle part avec leurs styles respectifs uniques et salvateurs. C’est mon coup de cœur du moment, parce que c’est trop bien !!! |
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