CHRONIQUES ALBUMS

Formation Bordelaise, difficilement classable (c’est sans doute tant mieux), Matrass m’a un peu surpris, je dois l’avouer.
Avoir la capacité de surprendre l’auditeur en soit, devrait déjà être une qualité remarquable, mais ça ne s’arrête pas là, évidemment !

Bref, le premier morceau « The Tide » est tout en douceur et nous enveloppe de ses arpèges moelleux et du chant satiné et jazzy de Clementine, on ressent vite le crescendo émotionnel qui est la marque de cet EP et quand la voix se casse et sature, on bascule sur autre chose.
C’est encore une fois, remarquable, Matrass nous attrape et nous bouscule tout du long de ce « Inner Wars ».

Des influences metal-groovy à la « Rage against the machine » sur certains titres, des passages post rock noisy et cette voix qui parle, rock, rap et surtout hurle si justement. J’ai pensé à ces groupes punk/grunge post 90’s comme « Hole » ou les fantastiques « Veruca Salt » par moments.

C’est extrêmement solide et les compos sont riches et aboutis. La prod est propre, la voix peut être un peu trop en avant, mais sans que ça ne gêne vraiment (moi, je l’adore cette voix).
Matrass se place sur la même ligne de départ que des « The Ocean », « A Perfect Circle » ou peut être « FFF » et le jazz contemporain ?

Le mieux c’est d’aller écouter ce très bon EP et de vous faire votre propre idée.