CHRONIQUES ALBUMS

THE BUTCHER'S RODEO est de retour et il aura fallu attendre 5 ans avant que cela ne soit possible ! Mais qu'importe, la crise sanitaire est toujours là et on sait bien qu'il est compliqué pour les groupes d'avoir le même impact avec des tournées et des concerts réduits. Même les matières premières se mettent à manquer pour la fabrication des albums ! Enfin peu importe, THE BUTCHER'S RODEO est de retour et c'est aujourd'hui tout ce qui nous importe car depuis sa formation en 2010 cette formation parisienne n'a de cesse de prendre de l'importance sur la scène française et on ne peut que s'en réjouir ». Place donc à ce nouvel opus « Haine ».

THE BUTCHER'S RODEO n'est pas là pour faire semblant. Le groupe évolue dans un style qualifié de hobocore que l'on peut résumer à une déferlante de gros rock, de hardcore et une bonne dose de mélodies. Vincent PEIGNART-MANCINI est toujours présent au chant. On a pu le rencontrer au chant en compagnie de AQME et NOSWAD mais aussi dans LE BAL DES ENRAGES. Quant on a l'expérience, on a aussi de l’exigence et c'est bien ce qui est retranscrit dans cette très bonne production.

Petite nouveauté sur cet album, exit le chant anglais pour des textes en français. Et ce qui est intéressant, c'est que finalement Vincent a trouvé le moyen, comme Reuno de LOFOFORA ou même Julien de BENIGHTED, de ne pas nous le faire trop sentir. Arriver à garder la percussion du chant en langue française n'est pas une chose simple mais ici, ça fonctionne aussi qu'avec des textes en anglais et c'est plutôt une réussite. Mais ce n'est pas la seule. Ces nouvelles compositions se veulent pour le moins directes et des plus énergiques. Le hardcore est une composante essentielle du style musical de ce combo. Il parcourt ces 12 nouveaux titres sans relâche. Même les titres les plus mélodieux n'y réchappent pas. Il y a bien « Sans Sourire » mais comme il s'agit d'une introduction à l'album, cette 1 minute 41 est bien là pour lancer comme il se doit la déferlante imposée par « Crève ! » et « Je vous hais Tous ». On trouve peut-être un peu plus de mélodie sur « Mensonges » mais toujours avec cette énergie de folie. C'est une constante et on la retrouve tout au long de ce disque sur des titres tels que « Haine », « Lâche ! », « le Désordre » en compagnie de Fredd de NOISE EMISSION CONTROL mais encore « Abîme » et « Brûle ». Il y bien une petite accalmie avec « Seul » mais elle de courte durée. On conclue sur le même ton avec le virulent « Pater Autem ».

THE BUTCHER'S RODEO nous revient en pleine forme et bien décidé à en découdre. Ce combo est en train de se révéler comme une valeur montante du rock et metal français. Passer à côté serait passer à côté d'une formation de qualité.