OSCIL First step on the moon [ 2021 ] |
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Album MP3 Durée : 48.48 Style : Rock progressif |
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Chronique : 06 octobre 2021 , réalisée par IvanJack25 | ||||
Les parisiens d’OSCIL viennent de mettre une touche finale à leur tout premier album. Œuvre assez attendue depuis la sortie de leur EP 4 titres « Never Ending Road(s) » en 2017, ils nous ont donné l’eau à la bouche en postant sur Youtube l’année dernière l’excellent « A shropshire lad » sous forme d’un petit clip vidéo, merveille de prog et de mélodies inspirées, affirmant tout le bien que je pensais déjà de ce groupe et plus récemment l’excellent « The heart of a woman », qui nous faisait découvrir un invité Ludo Desa, chantant en duo avec Ingrid, l’élégante chanteuse d’Oscil. Malheureusement disponible en digital uniquement, (on espère que le CD physique sortira un jour, car la pochette est superbe), on commence à vif avec « Harlem Shadows », très rock pop, un peu déroutant au vu de ce qu’on pouvait attendre du groupe, et ce malgré cette asymétrie du couplet qui conforte tout de même l’esprit prog espéré. La suite efface toutes mes peurs, avec ce pavé épique « The Pact », élégamment composé tout en évolution, comportant des rythmiques endiablées et des chorus magiques de la guitare de Vincent Mouge, principal compositeur, tout cela orné par l’élégance et le talent d’Ingrid, vocaliste précise, douce et inspirée. Chapeau pour ses lignes de chant posées avec brio et originalité sur tous ces changements d’accords et d’ambiances, être chanteur/euse de prog se mérite, croyez-moi, j’en sais quelque chose ! « A shropshire lad » , que nous connaissons donc visuellement continue à nous transporter, le refrain est d’une beauté mélodique bien sentie, et l’ambiance du final rappelle un peu la folie des compos de Coheed and Cambria, un peu funky dans le jeu de six-cordes et les « oh oh » d’Ingrid. S’ensuit l’éblouissante ballade « You », qui nous suspend en l’air, comme si nous suivions doucement l’onde d’une brise légère dans ses méandres voluptueux, moment de pureté mené par l’émotion d’Ingrid et le feeling de Vincent. Magique ! Ahhh, s’il y avait eu quelques nappes d’un clavier aérien et lancinant en plus pour habiller le tout… Avec « Romance », nous avons droit à un gros riff stoner sous une rythmique ternaire heavy bienvenue, qui renforce encore la palette de style, et qui montre que la section rythmique (Florent Jeannel pour la batterie et Aubry German pour la basse) est également superbement efficace, cela vaut pour l’album en entier bien sûr. La voix d’Ingrid s’adapte facilement à ce genre de morceau plus soutenu, n’oublions pas qu’elle chante dans Jirfiya qui font dans le metal prog et que ne fut pas ma surprise d’entendre les divagations d’un sax soprano plaintif et ravissant au milieu du titre, sorte de complément bienvenu aux émotions plus dures, hélas suivi de petits chorus de piano et d’orgue nettement moins inspirés. Nous retrouvons donc le deuxième single « The Heart of a woman » dont je vous ai déjà parlé, qui donne la part belle aux voix, dont l’excellent Ludo Desa invité sur ce titre qui prend presque le pas sur la chanson entière. Très bonne idée ce duo ! Autre pavé qui rebutera peut-être les moins ouverts, « First step on the moon » est un pur morceau prog rock avec ses différentes structures, ses rythmiques complexes, ses harmonies et chorus recherchés pour lequel il faudra plusieurs écoutes attentives pour tout appréhender. Chapeau à nouveau à Ingrid pour avoir imaginé ses lignes de chant adéquates… L’album se termine d’une manière plus atmosphérique avec « Enter the Haze » où le timbre d’Ingrid me rappelle beaucoup Anneke et les structures et riffs de guitares semblent à nouveau inspirées de Coheed and Cambria et un petit côté Pain of Salvation. Un achèvement tout en finesse et raffinement. Malgré toute mon admiration que vous avez sentie à me lire et ce coup de cœur indéniable, il m’a manqué quelque chose tout au long de mes écoutes, à savoir un son, une autre ambiance, un autre instrument qui aurait habillé les compositions qui, si elles sont très bien composées et interprétées, manquent parfois de couleur. Quelques nappes de cordes par-ci, quelques chorus partagés entre clavier et guitare, ou carrément une deuxième guitare, auraient littéralement transformé certains moments, restés très bruts en l’état. En tout cas, si vous avez grandement envie d’écouter une musique différente, inspirée et de découvrir un nouveau groupe français passionnant, ruez-vous sur le site d’Oscil et commandez cet album, vous serez enchantés à vous promener dans un monde émotionnel à part. |
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