THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA Aeromantic II [ 2021 ] |
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CD Album Durée : 50.00 Style : Rock pop FM |
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Chronique : 21 septembre 2021 , réalisée par IvanJack25 | ||||
Pour ceux qui ne connaissent pas encore cet ovni, The Night Flight Orchestra est le deuxième groupe du chanteur et du guitariste de Soilwork, Bjorn Strid et David Andersson. Très loin du death prog qu’ils ont l’habitude de faire avec brio, ils cultivent ici l’art du vintage et de l’autodérision, sous fond de sonorités très années 70 et 80, kitch à souhait et pas toujours de très bon goût. Vous doutiez encore qu’un groupe puisse sortir des albums fleurant bon le Survivor, Elton John, Alan Parson Project, Franck Stallone et autres stars passées de la disco pop, et tout cela en 2021 ? The Night Flight Orchestra l’a déjà fait, et ils remettent le couvert ! Aeromantic II continue l’aventure là même où le premier volet nous avait laissés. J’ai déjà entendu certaines critiques trouvant ce groupe ridicule et désuet, sans aucun intérêt, trop rétro, totalement has-been… Oui, on pourrait penser ainsi, j’ai même eu tendance à le penser aussi. Car lors des deux premiers albums, Internal Affairs et surtout Skyline Whispers, le ton était déjà donné sur le but de cette musique, mais elle restait quand même rock, faisant plus penser aux Deep Purple, Rainbow et Kiss que Toto, Abba ou encore Supertramp. Rock rétro, oui, mais restant dans une tendance guitares saturées et des sons crunchy, même agrémentés de nappes de claviers très typées. Mais depuis, le groupe tend à élargir le spectre de la pop à son paroxysme. Ne pensez pas que tout cela n’est qu’une grosse blague ou de la parodie, je pencherais plutôt pour une expérience sensible visant à faire renaître le « bling bling » de ces années lumineuses, avec talent et interprétation haut de gamme, orné d’une bonne dose d’humour et de second degré. Pas de prise de tête, sans se prendre au sérieux, le fun et la joie de partager une musique vivante et ultra-colorée, à une époque où tout devient gris, sombre, torturé et sans espoir. J’avoue que la première écoute a été terrible pour moi, car n’étant pas réellement fan de cette musique au départ, je me suis fait souffrance pour comprendre le propos des suédois. Et finalement ça marche, je me suis pris au jeu et je ne pouvais plus m’arrêter de dodeliner des cervicales et de taper du pied comme un jeune ado à sa première fiesta. Parmi les meilleurs moments, nous avons « Violent Indigo » qui me fait immédiatement penser à Boston et le single « Change » avec ce feeling digne de la BO du film culte Fame. « Change » est très groovy, si, si, c’est possible, même sans ce style, rappelant la période Toto des années 80 avec Joseph Williams ou même Fergie Frederiksen au chant (pour les connaisseurs, je parle des albums The Seventh one et Isolation). Il y a également « Chardonnay nights », qui donne de suite envie de danser comme un dingue, et de boire du Chardonnay aussi, tant qu’à faire. Certains titres hélas sont tout de même dispensables, comme « Amber through a window » pour les fans, s’il en reste, de Kenny Rogers et son brusching, et même « You belong to the night » où l’ombre de Bonnie Tyler (et son hyper brushing!!!) plane doucement et sûrement. Le tout est superbement chanté, magistralement interprété comme si on avait traversé l’espace-temps 40 ans en arrière, bourré de chorus de guitare ultra-convenus mais efficaces, de sons de synthétiseurs d’un autre temps et de batteries regorgeant d’effets artificiels improbables… Bref, ils ont joué le jeu à fond, et ça fonctionne à merveille. On a la patate toute la journée et ça fait du bien, vraiment. Une remède d’enfer à toute forme de dépression nerveuse et de mélancolie morbide ! Des paillettes dans le cerveau ! |
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