CHRONIQUES ALBUMS

Inconnu de votre serviteur, Sins of shadows débarque dans le paysage musical français (après quelques essais via deux EP) et nous sert ce Master’s way ; le nom du groupe me fait obligatoirement penser au fabuleux morceau des Symphony X sur Divine Wings, « Of sins and shadows.



La ressemblance s’arrêtera là, car le groupe ne fait pas de metal prog US, ou alors très peu. The Master’s way se concentre plutôt sur du metal assez traditionnel, pêchu et emballé, genre de fusion entre Megadeth, In Flames et Iced Earth, à la fois technique et accessible, grâce essentiellement à la voix précise et très agréable d’Elena.

La musique est dense certes, mais pas imbuvable. Les mélodies sont bien senties et la rythmique donne du fil à retordre à notre perception. D’ailleurs, là est le gros souci. La batterie, qui est hélas programmée ne cesse de frapper notre cerveau tout au long de l’album. Des rythmiques syncopées en crash intempestives, surplombées de roulements de toms incessants, agrémentées de breaks parfois au beau milieu d’un couplet calme et tranquille, on finit par ne se focaliser que sur la batterie et on en zappe tout le reste.

Dommage car les huit titres ici présents regorgent de qualités, hélas balayées par une production trop crue et inégale. De plus, cette batterie est beaucoup trop présente dans le mixage d’ensemble. Pourrait–on dire à celui qui a composé ces parties de le faire beaucoup plus en feeling à l’avenir et de cesser les démonstrations techniques inutiles, plutôt qu’en mettre partout, ce qui dessert totalement la qualité indéniable des compositions et du chant juste et inspiré.



Espérons que le prochain album aura atténué ces défauts de production et de trop-plein de notes et de rythmes et aura accueilli un batteur humain digne de ce nom, pour donner une chance à l’auditeur de distinguer et d’apprécier les parties des autres musiciens du groupe, et d’entendre de vraies chansons dans leur ensemble.