CHRONIQUES ALBUMS

   Il est dit dans la biographie que ce groupe/projet est constitué d’un chanteur-claviériste, d’un batteur-bassiste-guitariste et d’un choriste, qui désirent remettre au goût du jour ce qui se faisait de mieux dans les années soixante-dix.
 
                Fan moi-même des 70’s et de pratiquement tous les styles riches et inspirés de cette décennie bénie, je ne me retrouve pas du tout dans cet album. Alors bien sûr, on reconnait certaines influences, comme Hendrix, The Doors, The Who, même un peu de Camel, de Free et des Stones, quelques riffs à la Deep Purple et ACDC et le son de batterie fait parfois penser au son de John Bonham des derniers Led Zeppelin, ce qui est appréciable à notre époque où tout est compressé sans aucune dynamique des instruments.
 
Mais il n’y a pas la fougue, la folie d’époque, il n’y a pas le psychédélisme d’antan, il n’y a pas la classe profonde des compostions de ces années glorieuses. Pas assez de drogues peut-être ?
 
Pour rester sérieux, les chansons se suivent et se ressemblent toutes un peu, aucun refrain ne se retient vraiment, la voix du chanteur n’a rien d’exceptionnel et n’apporte pas grand-chose du point de vue mélodique. Rien n’est mauvais bien sûr mais rien n’est très bon non plus, on s’emmêle un peu sur le sujet en fin d’album et on se demande ce qu’on est en train d’écouter… un groupe de reprises perdu au fond d’une cave de la nostalgie moderne ? Un obscur combo de cette époque vieillissant qui aurait ressorti des bandes inédites et poussiéreuses, histoire de jouer une dernière fois leur musique dépassée ? Un projet hommage à cette musique flamboyante et si diversifiée, mais dont l’envie de perpétuer la flamme s’est essoufflée dès le premier morceau, la faute à un cruel manque d’inspiration ?
 
Il est très rare que j’écrive de mauvaises choses sur les groupes que je chronique, mais ce Three moons ago est véritablement un déception ; dans le style, je préfère nettement l’approche des excellents Night Flight Orchestra ou encore les plus récents Greta von Fleet, où la passion des seventies peuvent se ressentir alliée à une interprétation musicale sublime, dotée de rythmes et de couleurs musicales magiques qu’ici, je n’ai pas trouvées.