CHRONIQUES ALBUMS

BARNEY était à la base le projet solo de Benoit DORMON, animateur de l'émission de radio METAL HURLANT entre 1995 et 1999 et gérant d'un magasin de disque entre 1997 et 1999. Après le split de son groupe de reprises, Les KRONARGOLS, il rencontre l'ex guitariste de ARSENIC, David SANZ. Celui-ci possède un home studio et cela lui permet d'enregistrer une première démo, « Le Désespoir des Espoirs ». Le projet s'arrête là pour reprendre en 2015 suit à quelques échos venus du passé concernant cette fameuse démo. Il est donc temps de refaire une sortie de cette démo puis de relancer le projet sous la forme d'un groupe. BARNEY sort aujourd'hui son deuxième album, « The Killer Of Tudela ».

Il y a d’emblée quelque chose qui me gène sur cet album, c'est sa production. Je sais qu'il s'agit de « Do It Yourself » et j'aime cette démarche. Je la soutiens à bien des égards. Cependant, j'ai aussi tendance à penser que le matériel à suffisamment évolué pour que l'on puisse disposer d’enregistrements et de mixages propres en 2021. La production de ce disque est d'ordre d'une démo des années 80/90 et cela me chagrine de de voir l'écrire mais cela gâche quelque peu l'écoute.

BARNEY nous propose 8 titres dans un style metal varié. On est à la fois proche du heavy et du punk. Il n'est pas forcément évident de classer ces musiciens. On sent chez eux la volonté de se faire plaisir en combinant leurs influences. Celles-ci sont nombreuses et cela se ressent un peu de partout durant cette écoute. On y rentre d'ailleurs avec un titre très garage aux allures punk, « Chili Con Barney ». Il s'agit d'un morceau instrumental qui fait office d'introduction dans un bon esprit certes mais des guitares bien trop saturées et une compression un peu trop poussée. Il y a une chose intéressante que le groupe développe bien, c'est le chant en espagnol comme sur « Mata El Pedesrata » ou « Donde Estas ». Cela donne un côté un peu grind au groupe et cela fonctionne bien dans cette langue. C'est le cas sur ces deux titres. Peut-être que BARNEY aurait pu approfondir ces aspects là. C'est en tout cas ce qui atténue certains de ses défauts et un titre comme « Mata El Pederasta » gagne en force. On trouve aussi un peu d'anglais sur « The Killer of Tudela » aux fortes allures et heavy et du français sur le morceau mid tempo « Insurrection ».

BARNEY attire ma sympathie malgré le fait que certains détails aient pu être négligés comme la production et dans certains cas l’exécution de certains soli. Je ne peux que leur recommander d'investir dans un bon enregistrement par la suite afin de régler ces détails et gagner en qualité, à bien des niveaux.