PHOSPHEN Underwater [ 2021 ] |
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CD Album Durée : 46.00 Style : Rock atmosphérique |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
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EMOTION |
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Chronique : 20 mai 2021 , réalisée par IvanJack25 | ||||
Les phosphènes sont des troubles de la vision, se traduisant souvent par des flash inopinés et peuvent être les précurseurs de beaucoup de troubles assez graves, de la migraine ophtalmique au décollement de la rétine jusqu’aux troubles neurologiques. Ici, la musique de Phosphen ne trouble non pas notre vision mais notre audition en nous dévoilant leur univers singulier et profond. La pochette envoutante par le silence qu’elle inspire ainsi que le titre du disque ne trompent pas. Les douze chansons nous plongent intégralement sous un monde aquatique, au milieu d’une atmosphère épurée et colorée, un voyage à travers notre esprit, une divagation de l’âme au plus profond de notre intérieur. Dès l’instrumental « Underwater » et « Headache », nous nous immergeons dans un océan virtuel, perpétué par des claviers doucereux et planants à souhait joués par Théo et accompagnés par la voix superbe de Jade, qui nous provoque des frissons à chaque instant, émotions maîtrisées et timbre feutré, frisant la perfection et la magnificence des anges. « Drowning », « Lonely on » et « R&R – The Warrior's rest » est un tryptique gagnant, coulant un peu plus nos corps et nos esprits dans un opacité totale et bienfaisante, en apnée, sans plus aucun besoin de respirer. Jade joue avec sa voix de poitrine et sa voix de tête dans « Cold whisper » avec un sens rare de la mélodie et « Wonderland » le bien-nommé nous promet des merveilles indicibles au-dessus de toute conscience. Alors que nous sommes confortablement installés dans une ouate immatérielle, une cassure se fait et le très brit-pop « Lying under » vient nous tirer de notre bien-être, si bien qu’on se demande si cette chanson n’a pas subi une erreur de destination. On pourrait croire à un remake de « Cambodia », tube interplanétaire de Kim Wilde dans un autre temps, la ligne de chant du couplet lui ressemble étrangement. Je prends alors peur en écoutant le suivant « Abysses », textes en français et dont le chant de Jade se transforme étrangement en se mettant à créer des sortes de vibes modernes, si bien qu’on se demande quelle chanteuse de variété elle est en train de singer. Ouf ! C’était juste un accident de parcours, bientôt effacé par un « Reflection », juste avec clavier magistral et chant éthérique, beau à pleurer, puis un « Survive » beau à tomber, pour se finir en apothéose avec « This might be heaven », le plus rock de l’album qui nous gratifie même d’un bon chorus de guitare. L’instant se termine sur quelques sons, comme un chant de sirènes au loin, comme une ultime plongée dans l’oubli… Rares sont les premiers albums qui sont à ce point uniques et transcendants, de par la qualité de leur musique. Phosphen détiennent un réel talent de composition et leur son, tendre et voluptueux, est tellement bienfaisant. C’est mon coup de cœur du moment, mais attention, ne faites pas l’erreur qui a failli causer ma perte, n’écoutez pas ce disque en voiture, vous risquez de vous oublier totalement au point de vouloir décoller dans les airs… Détendez-vous dans votre canapé, seul(e), le casque sur les oreilles et laissez le voyage vous embellir… |
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