JIRFIYA
Still waiting [ 2020 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 37.00
Style : Metal progressif
  Infos :
  Contact label :
  Contact groupe : https://www.facebook.com/jirfiya http://jirfiya.bandcamp.com
 
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TECHNIQUE
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EMOTION
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  Chronique : 17 mars 2021 , réalisée par IvanJack25
   
Voici mon coup de cœur du moment, je vous présente JIRFIYA, jeune groupe francilien dynamique et talentueux qui tire son nom d’une catégorie de météorite martienne - Jirfiya -, et qui, après un EP 5 titres "Wait for dawn" prometteur, très bien composé et produit, sort ce premier album nommé « Still waiting », qui a toutes les qualités pour devenir une belle œuvre, en espérant qu’ils auront la diffusion et la visibilité qu’ils méritent.

On commence sur les chapeaux de roues avec deux morceaux presque enchaînés, « Silently » et « The right side of the border » qui donnent le ton, un metal moderne teinté de progressif sans la démonstration technique pénible qui souvent accompagne le style, et saupoudré de post-metal, amené par la voix gutturale de Jérôme (principal compositeur du groupe et guitariste) et ses riffs saccadés et mélodiques à la fois.
Ce qui frappe au-dessus de tout est la voix tantôt angélique tantôt furieuse d’Ingrid (chanteuse d’Oscil), fantastique timbre feutré dans les médium et torturé lorsqu’elle s’essaie, avec excellence, aux cris extrêmes. L’esprit mélodieux des compos est d’ailleurs transcendé dans le suivant « House of Poison ». Le passage où elle reste seule sur quelques accords dans une mélodie superbe, comme suspendue dans l’éther, absorbant la moindre molécule de silence, pour la transformer en pureté, est dantesque et me provoque à chaque fois de beaux frissons.
«The farewell» est un peu plus froid et violent, de par la voix saturée de Jérôme, qui, ce n’est qu’une sensation toute personnelle, tend à devenir trop forcée dans son interprétation. On ne sait pas si c’est du growl, du chant black ou thrash, c’est déroutant et pas toujours glorieux. A noter une performance vocale d’Ingrid de haut vol, dans l’endurance et la justesse, et le batteur Nicolas accompagne merveilleusement ses acolytes avec précision et maîtrise. Si le chant de Jérôme était chanté clair, l’osmose des deux voix serait parfaite. A méditer, non ?
On continue dans l’excellence avec «The hill of shame», petite power-ballad magique où Ingrid montre toujours beaucoup d’émotion et de maîtrise et «This is my home», construit autour d’un beau duo voix entre Jérôme et Ingrid, qui me rappelle les plus beaux instants des premiers albums de Lacuna Coil.
La basse de Pascal est très présente dans tout l’album et c’est avec lui que débute l’un des deux bonus (enregistrés avec un autre batteur Thomas), «We’ll spill the blood», morceau très metal et entraînant, avec un riff mélodique de guitares décapant pendant le chant masculin du plus bel effet. L’album s’achève hélas trop tôt sur une ballade intimiste « Live with that voice », qui laisse présager d’une suite qui n’augure que du bon pour le groupe, une attente imperturbable, bienfaisante, salvatrice même.

A noter une très belle pochette de ton rouge sombre brun et orangé, avec Ingrid rêveuse, posée sur le sol, entourée de dizaines de bougies, comme pour soutenir la mélancolie et cette attente justement, sentiment cher au groupe, semble-t-il… Je leur souhaite de garder cette inspiration toujours vivante et de conquérir un à un les échelons de la notoriété et du succès, ils le méritent.








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