CHRONIQUES ALBUMS

De "Athenian echoes" à "Astron black and the thirty tyrants" en passant par le sulfureux "Lesbian show", NIGHTFALL nous a toujours proposé des enregistrements différents voguant sur la mer du metal extrême. Rajoutez à cela des périodes "blanches" il était donc difficile de suivre nos musiciens d'Athènes depuis trente ans. Mais la sortie en ce début mars 2021 d'un dixième opus intitulé "At night we prey", paru chez Season-Of-Mist semble vouloir remettre le navire Héllène à flots.

Dans les débuts des 90's la scène metal sombre grecque monte au créneau et Nightfall en fait partie aux côté notamment de Rotting Christ et de Septicflesh. Ces deux dernières formations n'ont pas lâché prise depuis 30 ans, mais Nightfall a eu un parcours assez chaotique avec des hauts et des bas notamment en rapport avec le chanteur/bassiste Efthimis Karadimas et ses démons de la dépression dont il a du faire face.
Mais voici que 8 ans après le dernier opus intitulé "Cassopeia", Efthimis avec le retour de Michalis Galiatos (guitare) et de Kostas Kyriakopoulos (guitare) avec aussi l'embauche de Fotis bernardo (batterie, ex-Septicflesh), nous offre ce "At night we prey" enregistré dans un nouveau studio. C'est un album marquant un certain retour aux sources des débuts de la formation avec une avancée plus moderne dirons-nous.
Nightfall a toujours su nous proposer des compositions variées, voire inattendues où le death mélodique côtoie le black, le doom et une dimension plus ou moins grande et gothique, c'est selon.
Ici on navigue donc entre rage, puissance et mélodies rappelant fortement une certaine "âme" grecque flirtant donc avec le dark-metal occulte qui vous emprisonne l'esprit immédiatement à l'aide aussi de chœurs bien souvent en fond d'écran.
Bref, Nightfall, avec ce nouvel enregistrement signe un retour remarquable et remarqué, et de ce fait mérite d'être remis en bonne place sur le podium vainqueur du metal "à la grecque"

Pour conclure, nous dirons que cet "At night we prey" se révèle être une pièce indispensable à rajouter à votre collection des œuvres métalliques en diable d'un pays petit par la taille mais très grand de par sa culture même actuelle, vous savez donc ce qu'il vous reste à faire !