SARCOFAGO
Hate (Remaster) [ 2020 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine Album MP3
Durée : 34.57
Style : Black metal
  Infos :
  Contact label : https://www.greyhazerecords.com
  Contact groupe : https://www.facebook.com/sarcofagoaorigem https://soundcloud.com/sarcofagolive
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 09 avril 2020 , réalisée par Chart
   
SARCOFAGO fait partie de ces groupes mythiques originaires du Brésil mais pas forcément des plus connus en Europe. Et oui, SEPULTURA a remporté les honneurs au grand dam de certaines autres formations. Mais il faut tout de même se souvenir que Wagner LEMOUNIER a fait partie de SEPULTURA au tout début, en tant que chanteur. Cela a d'ailleurs causé une certaine rivalité entre les deux groupes. Mais SARCOFAGO ce n'est pas que cela, c'est aussi un groupe qui a débuté en 1985 sous la houlette de LEMOUNIER donc, mais aussi de Gerald « Incubus » MINELLI. Le groupe a ensuite fait appel à bon nombre de musiciens pour venir compléter son line up. SARCOFAGO a existé de 1985 à 1987 pour se reformer en 1989 avant de disparaître en 2000. GREYHAZE RECORDS nous propose aujourd'hui de revenir en 1994 en nous proposant une nouvelle sortie de l'album « Hate » avec une version remasterisée.

On ne parlera pas de la production de cet album. Elle est en effet spécifique à une période et à un style. Cependant on peut quand même dire que cet album est loin de faire tâche même si le son est particulier. La remasterisation apporte une nouvelle puissance à ces compositions et un peu plus de clarté. On ne va naturellement pas s'en plaindre. Apporter un nouveau souffle à des albums est toujours appréciable, surtout lorsqu'il s'agit d'albums qui ont marqué l'histoire du metal au Brésil.

Après une introduction basée sur la programmation batterie qui a vite fait de vous mettre dans le bain, « Intro – Song For My Death », SARCOFAGO donne le tempo. On reconnaît un style tranchant, efficace, aussi bien marqué par le black metal que par le death et le thrash. On ne va pas remuer éternellement les rivalités mais il y a quelque chose de « Morbid Vision » de SEPULUTURA dans l'esprit de ces riffs. C'est simple et terriblement efficace. La programmation de la batterie assurée par Eugênio « Dead Zone » fait son effet. Cela donne un aspect très rapide et très dense à ces titres. En se penchant sur « Pact Of Cum » on comprend bien l'intention du groupe, à savoir marquer les esprits avec une musique compacte et franchement agressive. On poursuit dans l'efficacité et la noirceur avec « The God's Faeces » qui fait place à un peu plus de parties lourdes. Si un retour de SARCOFAGO se faisait, dans des conditions adéquates, il y a assez peu de doute sur le résultat. En effet, l'efficacité de ces titres auraient tout à fait leur place à l'heure actuelle. On peut pour l'occasion citer un « Satanic Terrorism » ou « Orgy Of Flies » pour mettre tout le monde d'accord. Le black metal est peut-être le genre qui a connu une évolution particulière. C'est de toute manière un style déjà à part qui rassemble bon nombre d'influences allant du thrash au death en passant par d'autres mouvements comme le punk et le thrash. SARCOFAGO prouve ses qualités au fil de ces titres imposants ou plus improbables comme le plus subversif mais néanmoins amusant « Hate » dans son introduction. On retrouverait presque l'humour noir d'un IMPALED NAZARENE dans ce titre. On poursuit cette écoute salutaire avec le rapide « The Phantom » et le très rapide « Rhabdovirus » sur lequel la programmation pourrait être discutable. En effet, il est peu probable d'entendre sonner une batterie de cette manière jouée par un humain mais peu importe, c'est l'intention qui compte. Après un « Anal Vomit » particulièrement lourd on conclut comme on a ouvert en reprenant l'introduction de l'album dans une version rallongée sous le titre « The Beggar's Uprising », ambiance !

SARCOFAGO malgré les années, auraient encore peut-être des choses à dire. C'est en tout cas ce que prouve cet album. C'est certes marqué dans le temps mais il y a une certaine forme d’originalité que l'on ne peut écarter. C'est le moment du confinement et toujours le moment d'aller faire un tour dans ses placards pour y dénicher des pépites. En voilà peut-être une du côté du black metal sud américain.







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