HELLOWEEN United alive in Madrid [ 2019 ] |
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CD album + DVD Durée : 135.00 Style : Heavy-metal mélodique |
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Chronique : 24 octobre 2019 , réalisée par IvanJack25 | ||||
Je crois que je n’étais pas le seul à espérer que ce moment arrive : la réunion des membres de Helloween, toujours menés par les indécrottables Mickael Weikath (guitare) et Markus Grosskopf (basse), depuis leurs débuts pour qu’ils nous fassent à nouveau partager leurs grandes heures, leur mythe, et surtout leurs trois chanteurs, chacun avec son style et son époque. J’avoue, la période Andi Deris ne m’a jamais transcendé, sa voix ne m’est pas très agréable et les albums sortis avec lui furent tellement différents de ce que j’aimais du groupe que j’ai totalement déserté leur musique que j’avais tant adoré à leurs débuts. Car oui, j’étais présent à la sortie du premier EP d’Helloween, de suite suivi par le cultissime Walls of Jericho, je devais avoir quatorze ans quand cette bombe est sortie, autour des Metallica, Anthrax, Wasp, Slayer et autres Accept et Iron Maiden. La calque fut telle pour nombre de hardos (désolé, c’est le terme de l’époque !) que le succès du groupe fut fulgurant, on se rendait compte qu’un groupe pouvait réunir tout ce que nous aimions du style heavy metal en une seule musique – rapidité, technique, mais sans sacrifier les mélodies et les émotions. Leur son était ultra-nouveau et la voix de Kai Hansen semblant sortie des cieux les plus aigus et les musiciens, alliant inspiration et humour, nous ravissait à outrance. Et que dire des deux albums suivants, les deux Keeper of the Seven keys, ne comportant que des hymnes que je chante encore 30 ans après en me rappelant la moindre note de solo et la moindre parole, il faut dire que ces disques n’ont pas décollé de ma platine pendant de longues années d’émoi. De plus, l’arrivée de l’excellent Michael Kiske au micro fut une révélation pour nous afficionados mais aussi pour les générations de chanteurs futurs qui se sont tous inspirés de son timbre et son talent, sans jamais l’égaler (écoutez Fabio Lione de Rhapsody/Angra ou Tobias Sammet d’Avantasia/Edguy par exemple). Nostalgie à part, les « Pumpking men » sont en grande forme et enchaînent les chansons les plus charismatiques, à commencer par le pavé de plus de dix minutes qu’est « Halloween », qui n’a rien perdu de ce côté déjà progressif et épique qu’il avait à l’époque, en avance sur son temps. Quel bonheur de ré-entendre «Dr. Stein», «I’m Alive «et «Rise and Fall» avec le chanteur d’origine, il est d’ailleurs en grande santé vocale, notre Michael, et je désespérais l’entendre chanter à nouveau de l’Helloween depuis son retour sur les sphères metal grâce notamment à Kai Hansen et son excellent combo Unisonic, sorte de mix entre Gamma Ray et Helloween première époque. Vient le tour de l’ère suivante que j’ai désertée, Andi Deris reprend le micro et je continue à penser que les compositions, ici jouées, certes avec brio (« If I could Fly », « Perfect Gentleman », «Waiting for the thunder», « Are you Metal »…) et soutenues par un public tout acquis à leur cause, chantant les textes entiers à tue-tête, ne valent pas en qualité et originalité celles des trois premiers albums. Ce n’est bien sûr que mon avis personnel où l’affectif et la nostalgie s’assemblent et se marient dans mes mots. Grosse émotion ensuite avec ce medley des deux premiers opus, où Kai Hansen montrait la voie (et la voix) et surprenant nos oreilles novices de ses aigus interplanétaires. Des frissons me parcourent à l’écoute du gimmick « Happy happy Halloween, Halloween, Halloween », repris par une foule en délire et les extraits toujours très speed mélodique de « Starlight », « Ride the sky », « Heavy Metal is the law ». Même une grande partie de « Judas », chanson apparue seulement sur un Maxi 45 tours que j’ai toujours en vinyle à la maison (oui, on disait ça à l’époque !) est jouée ici et je réalise avec torpeur que le temps passe si vite qu’il y a au moins 20 ans que je n’ai pas réécouté ces chansons. Je réalise également que mon cerveau de quadra a de la ressource car j’appréhende toutes les notes de chorus de guitares, me rappelle les différents breaks rythmiques et chantent mot pour mot tous les textes, toujours présents dans les tréfonds de ma mémoire, Alzheimer n’est pas encore d’actualité pour moi ! La suite est plus « populaire » dans le sens noble du terme, la ballade « Forever and One » ravit le public qui chante sans forcer, le tube « I can » ne fédère pas moins de personnes chantant à l’unisson, à l’instar de « Soul Survivor » et surtout « Power », avec son passage de guitares en triple harmonie, où Andi et le public, tel un seul individu, martèlent le refrain avec enthousiasme. Retour à l’ère Kai Hansen avec « How many tears » qui se voit chantée par les 3 vocalistes à la suite, sorte de communion musicale majestueuse et inespérée, quand on sait l’ambiance assez tendue qui a duré pendant beaucoup trop d’années entre ces mêmes personnes. Le rappel est dantesque, «Future World» chanté à l’unisson avec le public et Michael, et « I want out », où le public est divisé en deux parties, une chantant la mélodie en « oh oh oh » et l’autre répondant en contrepoint par I WANT OUT !!! Superbe, belle communion avec les fans. J’en ai oublié il est vrai, je n’ai pas parlé des perles que sont «A tale that wasn’t right», superbe ballade du Keeper Part I qui n’a pas pris une ride, «Eagle Fly Free» où Kiske parait presque surhumain tellement il est bon (ah quelle belle invention le mixage studio...), «Keeper of the Seven keys» épique à souhait, «A little time» que je rechante à gorge déployée dans ma voiture en allant au taf le matin, un sourire béat sur les lèvres, les yeux en extase fixant un point inexistant dans l’espace... C’est trop beau, c’est trop beau, je suis sur une autre planète, je suis en transe... Quel pied, mes amis, quel pied ! Merci Andi Deris, Michael Kiske, Michael Weikath, Kai Hansen, Markus Grosskopf, Sascha Gerstner, and Daniel Löble pour ce cadeau qu’ils font aux fans, avec ce retour superbement orchestré et cette réunion magique, réunissant les plus beaux moments de leur carrière impressionnante. Une belle pensée bien sûr pour leur premier batteur, Ingo Schwichtenberg, Mr sourire comme il était surnommé, mais qui cachait une schizophrénie très handicapante, jusqu’à se donner la mort en 1995. Ils nous prouvent que malgré les multiples évolutions du genre et les nouvelles tendances actuelles si saturées tellement il existe de groupes, les allemands précurseurs ont bel et bien leur place dans le monde du Heavy Metal et qu’ils restent un groupe culte, ayant influencé les meilleurs groupes encore en activité (pour ne citer que quelques exemples, que seraient Stratovarius, Sonata Arctica, Blind Guardian et Angra sans Helloween, je vous le demande ?). Sachez que le DVD de cette tournée réunion est également disponible, que je vais m’empresser d’acquérir, pour retourner à nouveau quelques décennies en arrière, alors que j’avais beaucoup plus de cheveux et que je portais du cuir, des vestes en jeans avec badges, patches et dossards. Même émotion que lorsque j’avais découvert le DVD Carnival of Sins des Mötley Crûe, même retour dans le passé béni que mes contemporains et moi-même avons vécue, époque de toutes les aubes des styles émergents du Metal, styles toujours en action aujourd’hui, pour notre plus grand bonheur. Allez, je vous laisse, je m’en vais chatouiller le ciel et les émotions de mes quinze ans… I’M ALIVE !!! |
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