YNGWIE MALMSTEEN Blue lightning [ 2019 ] |
||||
CD Album Durée : 50.00 Style : Rock |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 03 juillet 2019 , réalisée par IvanJack25 | ||||
YNGWIE MALMSTEEN « Blue Lightning » J’avoue ne m’être plus du tout intéressé à ce guitar-hero (eh oui, c’est comme cela qu’on les appelait dans le temps…) depuis très longtemps, après les trois Rising Force, qui avait su faire émerger le meilleur de la technique guitaristique à l’instar de ses contemporains Macalpine, Chastain, Steve Vai et autres Marty Friedman et Jason Becker et révélé quelques perles du style, dont Mark Boals et Joe Lynn Turner au chant. Je sais que le suédois ne s’est jamais arrêté et a depuis sorti beaucoup de disques, certains même avec un orchestre classique mais la prétention outrageuse et la mégalomanie du personnage m’ont fait passer mon chemin sur son art, car le bonhomme était bourré de talent et a tout de même posé les premières marques du metal prog et le neo-classique, demandez donc à Michael Romeo de Symphony X où il en serait maintenant si Yngwie n’avait pas existé. C’est avec donc une grande appréhension que je pose une oreille sur ce CD, où je vois des titres de Hendrix, de Purple, des Stones, serait-ce un album de reprises ?? Nostalgique ? Ou un renouveau ? En tout cas, je suis épuisé… Comment ai-je pu tenir jusqu’au bout de l’album ? On a beau être le plus rapide guitariste de tous les temps, il ne faudrait peut-être pas oublier l’essentiel de toute forme d’art, musique ou autre, provoquer une émotion, un sentiment que Mr Malmsteen a décidément oublié ce que feeling, musicalité et divertissement signifient pour la plupart des gens lorsqu’ils écoutent de la musique. Que de notes, mais que de notes… Mais pourquoi autant de notes ??? Le jeu du guitariste n’est même pas doté d’un chouia d’intérêt, il n’est même pas impressionnant de technique puisqu’il ne nous propose que des montées et des descentes de manches, tout cela en doubles, triples voire quadruples croches sans aucune seconde de mélodie à laquelle se raccrocher. Même les Foxy lady et les Purple haze, pourtant agrémentées de chant (son chant, rappelant un peu Ian Gillan), de lui-même, sont surchargées de notes rapides enchainées à la vitesse de la lumière, rendant le charme initial de Jimi totalement bafoué. Se permettant même de nous proposer deux blues « Blue Jean Blues » (ZZ TOP) et «Sun’s up top’s down», et pourtant bien ralentis par la rythmique et le chant, il ne prend même pas la peine de jouer en gamme blues, ne serait-ce que pour nous laisser apprécier son talent (qui reste indéniable, enfin… il y a longtemps…) de mélodiste. Ce sont des suites de 30 notes à la seconde sans queue ni tête et sans une once d’intérêt. Et c’est comme cela sur tout l’album, pourquoi remplir encore plus de shred les anthologies que sont Paint it Black ou encore Smoke on the water, celle-ci heureusement raccourcie ??? Pourquoi compliquer des morceaux qui sont à la base simples, volontairement épurés et efficaces et pour lesquels il n’y a simplement rien à ajouter ? (Forever Man de Clapton et Demon’s Eye des Purple). Pourquoi ajouter tant de notes inutiles ?? Pas un moment de répit, pas un moment de silence, de pause, à fond, à fond, à fond, comme s’il faisait un concours vital du plus grand nombre de notes à jouer sous peine de mourir sans avoir tout dit, tout joué... Eh bien hélas, Yngwie, tu as tout dit… et apparemment depuis bien longtemps… Je suis épuisé, vous dis-je… Je vais de ce pas m’écouter un bon Pink Floyd, moi… |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|