CHRONIQUES ALBUMS

ALLUSINLOVE est de retour avec un changement de nom. En effet le groupe s’appelait ALLUSONDRUGS depuis 2012 mais il semblerait que les musiciens aient décidé de changer cela. On peut le comprendre, surtout avec le succès qui pointe le bout de son nez. Le groupe est actuellement en tournée aux côtés de SKUNK ANANSIE, ce qui n'est pas rien. Ces musiciens débarquent aujourd'hui de elur Angleterre natale avec un nouvel opus toujours entre la pop et le rock, « It's Okay To Talk ».

ALLUSINLOVE est donc de retour avec une série de 11 nouveaux titres. Avec ses origines géographiques, il n'y a rien de surprenant à retrouver une production très bien faite mais aux sonorités proches de ce que l'on appelle la pop anglaise. Ce terme rassemble tellement de groupes ! Des BEATLES à MUSE en passant par PLACEBO ou encore COLDPLAY, il s'agit plus d'une identité musicale liée à un territoire et une façon de produire qu'à un véritable courant artistique. Cela dit, il y a tout de même cette façon de sonner qui reste déterminante et ALLUSINLOVE se fond très bien dans cette masse de groupes. Rien d'étonnant donc à retrouver un album à la fois chaleureux et inévitablement rock.

On débute cette écoute par « Full Circle » et son ton assez tranquille. Malgré quelques grosses guitares on sent une influence venue de quelque chose qui s'apparenterait à de la New Wave. C'est frais et parfait pour une entrée en matière. « All My Love » lui fait suite dans une tonalité un peu plus énervée. On se tourne résolument vers du rock lourd et efficace. Certes le tempo n'est pas très élevé mais cela n'enlève rien à l'efficacité du morceau et à se bonne énergie. On revient assez vite à des choses un peu plus soft mais néanmoins énergiques avec « Lucky You » ou « Sunset Yellow ». « All Good People » revient électriser l'ensemble avec une inspiration commune à celle d'un FOO FIGHTERS ou un Lenny KRAVITZ. Ce qu'il y a de remarquable avec le rock et la pop anglaise, c'est cette manière de tenter des choses que l'on n'entend pas forcément ailleurs. C'est le cas avec cette grosse basse distordue sur le morceau « Bad Girls » plutôt pop à la base. La rythmique devient entêtante. Il n'y a plus qu'à saupoudrer l'ensemble de quelques notes de guitare et la ligne de chant vient combler les vides. C'est fin et pour le moins intéressant malgré une appréhension assez dépouillée de ce titre. On n'oublie pas non les racines bluesy du rock avec « Lover, I Need A Friend » avant de se remettre au gros rock avec « I'm Your Man » et « Happy Eyes ». On passe par la case ballade avec « It's Ok To Talk » avant de conclure une expérimentation sonore aux allures de ballade qui répond au nom de « The Deepest ».

ALLUSINLOVE nous propose un album inspiré et personnel mais pas de la plus grande originalité. C'est néanmoins très bien exécuté et devrait facilement trouver son public.