CHRONIQUES ALBUMS

Alchemick clockwork of disorder est le deuxième album de Trepalium. Seulement deux ans après un premier album souffrant de quelques défauts plutot handicapant, le quintet francais nous revient avec un nouvel album très léché toujours dans les rangs d'Holy Records. Et on peut dire qu'avec ce nouvel opus, le label ajoute une belle pièce dans le tableau de chasse de ses sorties.

Depuis ses premières démos et surtout depuis leur premier album qui lorgnait pas mal du coté de Gojira d'un point musical mais surtout au niveau du son, le groupe a pas mal évolué et s'est forgé une identité. Doté d'une production vraiment très soignée aussi propre que puissante et d'un mix parfait entre les divers instruments, ce nouvel album s'aventure plutot dans les contrées d'un death groovy prélevant subtilement quelques influences chez Meshuggah. Evidemment niveau technique les musiciens font très fort surtout aux niveaux des rythmiques qui bien que très complexes restent excessivement accrocheuses et donnent envie de secouer la tête MAIS (grande première pour du death) donnent également envie de chalouper du bassin. La section rythmique est vraiment bluffante, et il y a une vraie symbiose entre les guitares et la batterie comme notamment sur « Perversion of reality » dont les accelerations/decelerations rendraient fou un pilote de F1. Evidemment et fort heureusement la basse est très présente également et joue un rôle indeniable dans l'apport de groove et la puissance du son.

En plus d'une qualité musicale intrinsèque indéniable, l'album est varié et s'écoute sans temps mort, pour rendre l'album encore plus interessant le groupe a rajouté pas mal de samples qui donnent une petite atmosphère pas dégueu aux morceaux, et s'est fendu d'une interlude bluesy des plus apréciables. En réalité cet album ne souffre de presque aucun défaut si ce n'est quelques parties mélodico-techniques un peu dissonantes qu'on pourrait retrouver chez Dillinger Escape Plan mais qui n'ont pas trop leur place dans la musique de Trepalium à mon goût. Le deuxième repproche que j'aurai à faire concerne le chant. Même s'ils ne sont pas mauvais, les vocaux grognés de Kéké n'apportent pas grand chose à la musique hormis sur « Sick boogie murder » ou l'espèce d'impro vocale jazzy se révèle franchement géniale. La performance du vocaliste était bien meilleure sur «Through the absurd ».

Cet album est donc très bon et puissant, il contient de nombreuses surprises musicales qui ne cessent de me faire sourire après de nombreuses écoutes. C'est le genre d'album parfait pour se remotiver dans un moment de grosse flemme. Avec un album pareil Trepalium devrait faire un carnage sur scene.