CHRONIQUES ALBUMS

Gotholocaust nous offre sa nouvelle offrande avec Summa Perfectionis, en toute brutalité. Les nantais reviennent en forme pour ce troisième album.

« Inquisition » ouvre les hostilités brûlant d’une rage, Darkhaus hurle sa rancœur et sa haine sur un riffing à vous couper le souffle. Une mélodie qui restera en tête a coup sur un pattern de batterie qui rythme le tout, nous voila fin prêt.

« Nyarlathotep » s’enchaîne ensuite, référence direct au maître de l’épouvante H.P. Lovecraft le titre débute sur deux trois accords de guitare qui posent une ambiance et dégagent quelque chose de mystérieux. Le tout démarre brutalement et on sait tout de suite à quoi s’attendre un déferlement de haine provocatrice qui scande la noirceur des cieux aux grands anciens. On se surprend même à chanter le fameux Nyar-La-Thotep avec Darkhaus.

« Uppsala » lieu de sacrifice aux dieux nordiques s’enchaîne dans une suite logique avec la même énergie destructrice. Le rythme est toujours rapide avec un blast beat apportant sa touche à l’édifice. Le tout est majestueux, nous emportant dans le passé à cette époque de sacrifice à d’anciens dieux.

« Impious » me rappel la grande époque de Marduk avec son intro de quelques seconde d’avion bombardant le sol. La suite est d’une brutalité sans nom rapide, fort, déchaîné le quintet ne se fait pas prier pour lâcher une brutalité et une violence inouïe sur ce monde.

« Shadow’s horde » est un morceau qui débute plus lentement que ces prédécesseurs, mais n’en garde pas moins une ambiance glaciale emplie de haine. On imagine très bien un monde de guerre envahi de légions démoniaques. Ici pas question de repos éternel mais de combat éternel. Cette ambiance si particulière est appréciée des amateurs du genre.

« Calusari » s’enchaîne avec des riffs entraînants, un chant guttural à souhait, et un blast beat entraînant.

« Svart II » se veut plus mélodique mais n’en garde pas moins de haine. On ressent la rancœur et le dégoût de ce monde. Malgré une mélodie plus douce par rapport à l’ensemble de l’album le groupe a su garder son essence noire.

« Summa Perfectionis » titre éponyme de l’album est un régal. Une violence jouée rapidement, un cri déchirant cet aspect mélodieux. Une batterie endiablée, une basse faisant l’office, la messe est dite. Ce titre ne vous lâchera pas d’une semelle.

« The Trial » dernière piste de cette œuvre mais elle n’en perd rien de son efficacité. D’une brutalité égale elle déferle dans nos oreilles sa rage, sa puissance, son univers tout entier. Gardant le lien depuis le début on est immergé jusqu'à la dernière seconde. Pas besoin de nombreuses écoutes pour entrer dans cet univers noir et violent.

Summa Perfectionis est un album à la hauteur de nos espérances pour les français. Ils renouvellent un album de qualité, d’une violence et une haine revendiquée. L’ambiance est la et se fait ressentir sans tomber dans des artifices superflus. Un album de true black metal de qualité comme cela fait longtemps qu’on n’en a pas entendu. Une immersion complète dés la première écoute, facile d’accès, les détails nous parviennent petit à petit au fur et à mesures des écoutes. Un album à avoir dans sa collection qui fera son petit effet. On souhaite les voir prochainement sur scène.