BEAST WITHIN THE SOUND ... And Vice Versa [ 2018 ] |
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CD Album Durée : 51.57 Style : Modern Metal |
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TECHNIQUE |
PRODUCTION |
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Chronique : 22 janvier 2019 , réalisée par NegativeHate | ||||
Deuxième acte pour Beast Within The Sound, voici maintenant l’album « …And Vice Versa ». Après l’EP moyen chroniqué il y a quelques heures, je reprends dès maintenant afin que mes souvenirs restent frais et ne soient pas ou peu altérés avec le temps et que mon jugement soit le plus cohérent possible. L’écoute aurait pu mieux commencer : l’introduction ne donne quasiment aucun indice sur la musique et est un peu trop longue pour ce que c’est, c’est-à-dire uniquement des ambiances sensées nous plonger dans la musique… Raté. Pour autant, rien n’est perdu. Bien au contraire ! Le souci de la production présent sur l’EP qui m’avait rebuté est à présent loin derrière ! Le rendu est ici totalement moderne et donne au groupe un soupçon de professionnalisme. C’est fou comme la production fait parfois tout et comment notre oreille peut assimiler celle-ci comme étant un facteur de notre appréciation de la musique. Je ne parle pas de goût, mais bien de ressenti face à cette musique ou plutôt face à sa qualité sonore. Les riffs et soli entendus sur le petit CD comprenant quatre titres et une reprise auraient donc très bien pu sonner d’une autre façon avec une prod’ aussi léchée et moderne. Il ne faut pas pour autant ne s’attarder que sur ce point. Si la qualité du son s’est donc améliorée, c’en est de même pour l’écriture qui laisse beaucoup plus de place à de nouvelles choses, et donc à une musique plus scénarisée. Pour comparaison, l’EP m’avait fait penser à quelque chose écrit d’une traite, sans réel travail compositionnel ou harmonique supplémentaire. Ici, on ressent une logique et une pensée musicale entre les diverses parties des morceaux : les transitions sont des transitions et non juste des passages menant d’un point A à un point B, elles sont travaillées. On entend aussi des sons dits « normaux » que l’on a tendance à couper dans les productions plus nouvelles comme le frottement des cordes lorsque celles-ci ne sont pas jouées, les harmoniques consécutives à un étouffement etc. Le groupe s’émancipe aussi musicalement. Le metalcore groovy a laissé place à un metal moderne lorgnant parfois du côté du neo notamment sur « Scapegoat » avec le scratch bien placé et les voix blasées chantant faux. On peut aussi parfois penser à quelque chose de plus planant, presque atmosphérique, sur certains refrains où voix claire et saturée se côtoient sur un lit d’arpèges. Le côté groovy n’est pas délaissé pour autant : la basse joue un rôle très important dans les riffs que l’on pourrait qualifier de calmes ainsi que dans ces transitions citées un peu plus haut. Le côté ironique, ou du moins les clins d’œil de certains titres me laissent quand même assez perplexe : de la façon dont c’est fait, on a l’impression de parfois être sur un humour lourd et cliché. Dans l’ensemble, la progression entre les deux sorties que j’ai pu chroniquer est bonne. Certains choix ne sont pas vraiment expliqués ou très cohérents… mais la totalité de l’album éclipse bien vite ces petits points d’ombre. Je ne comprends pas non plus très bien l’intérêt de sortir deux CD aussi opposés dans une même année… Quoi qu’il en soit, on retiendra beaucoup plus aisément les titres les plus fédérateurs ainsi que leurs refrains (« About The Truth and Love » est mon coup de cœur !) plutôt que ceux n’ayant que peu convaincu : treize titres au compteur, il y en a sûrement un qui nous touchera plus que les autres ! |
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