CHRONIQUES ALBUMS

Nostalgie, noirceur, indécence, provocation, désespoir et lourdeur massive (pléonasme?), c'est ce que nous propose le troisième album de A PALE HORSE NAMED DEATH intitulé "When the world becomes undone" qui parait le 18 Janvier prochain après six ans d'attente.
Ce groupe New-Yorkais engendré par Sal Abruscato (ex-Type O Negative, ex-Life Of Agony) nous ramène au rock grungy des 90's sans pour autant se lamenter sur cette époque sombre et mélancolique qui a laissé des traces dans notre subconscient.

Certains y retrouverons au travers des 13 titres de l'album les "bonnes" influences d'Alice in Chains, de Type O Negative bien entendu, de Tiamat pourquoi pas et même d'un certain Paradise Lost à une certaine époque où ses fleurs musicales empoisonnées nous avaient interpellé grave.

J'ai l'impression à la première écoute que le groupe se fait plaisir en plongeant en apnée dans la noirceur mélodique, mais riffue et plombée, d'une mort consommée, celle du cheval pâle conducteur de corbillard. Ici tout est fait pour entretenir un climat sombre et glauque qui vous emmène dans les tréfonds d'un rock puissant sachant vous maintenir en haleine sans faiblesse durant une heure. Une certaine "messe" suicidaire en quelque sorte pour un monde à l'agonie et, musicalement, ce que certains considéreront comme un "flash-back" de plus. Mais les musiciens réussissent à s'en sortir sans tomber dans le plagiat apportant donc un sang (noir) neuf au style, si style il y a naturellement.

Bien entendu certains d'entre-nous ne vont pas accrocher sous le prétexte du "déjà vu et du "déjà entendu"comme dit plus haut. Moi aussi au départ, je n'avais pas d'espoir d'être surpris, mais deux titres, notamment "Love the ones you hate" et "Vultures" m'ont fait appuyer sur la touche "re-play" et c'est un signe qui ne trompe pas, alors ? Alors, "no problem" c'est tout bon et je vous conseille l'écoute, voire plus, de cet opus, je ne vous le répéterai pas deux fois !