CHRONIQUES ALBUMS

BORN TO ROT, un one-man band incarné par son géniteur Tahanatoath nous présente enfin après trois années passées au fond des abysses du nihilisme un premier album intitulé "Innocence soiled".

Thanatoath (ex-The Negation) nous offre donc son oeuvre faite d'un black/death sombre et puissant tel un rouleau compresseur venant écraser ce qu'il nous reste de neurones. A l'aide de 10 titres pour une quarantaine de minutes d'enregistrement notre musicien essaie d’ouvrir une brèche dans un registre black/death bien encombré actuellement, alors écoute tout en tenant entre nos mains le digipack à l'artwork de couverture bien noir mais un peu simpliste à mon goût.

Coté musique, après l'intro d'usage samplée la bête est lâchée et dans un fouillis inextricable de riffs agressifs et sans compromis, les vocaux viennent enfoncer le clou d’un metal extrême où une certaine noirceur palpable nous emmène au royaume des vocaux death mais aussi black à l'envie.

Pas de temps mort au fil de l'écoute mais une impression d'écrasement où se placent quelques soli annonciateurs de la tempête instrumentale qui leur fait suite. Bref, il nous faudra plusieurs passages de cette galette dans notre "mange-disques" afin d'en extraire toute la substance noire voulue par le compositeur/interprète multi-instrumentaliste.

La seule accalmie viendra en fin d'enregistrement avec le tittle-track "Innocence soiled" et la dixième piste "Buttered", une lueur d'espoir (ou de désespoir) dans ce tunnel lourd, incisif et noir comme de l'encre.

Résultat des courses, pour un premier album, oui, l'on peut dire que Born To Rot vient se placer dans le peloton de tête des prétendants au titre de meilleur espoir du metal extrême hexagonal tout simplement, aventure à suivre.