ERYN NON DAE.
Abandon of the self [ 2018 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 52
Style : Post-Hardcore
  Infos :
  Contact label :
  Contact groupe : https://www.facebook.com/erynnondaeofficial/ https://erynnondae.bandcamp.com/album/abandon-of-the-self
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 08 décembre 2018 , réalisée par Eniok
   
Eryn Non Dae. est un groupe Toulousain formé en 2001 de... metal. Bon ok, END. c'est typiquement le genre de groupe qui a un délire tellement philosophique que même si tu essayes de comprendre... et bien tu ne comprendras jamais totalement. Pour retracer leur discographie, en 2009 ils sortent leur premier album nommé « Hydra Lernaïa » et en 2012 « Meliora » (le premier qui dit « ah c'est comme Ghost » je lui pète les rotules). Et après... plus rien. Jusqu'à cette année, le groupe revient avec « Abandon Of The Self » chez Debemur Morti.
C'est extrêmement dur de parler d'Eryn Non Dae. tant la musique est à la fois complexe et unique. J'étais tombé sous le charme de « Meliora », j'avais pu lire que certaines personnes rapprochaient la musique d'END. de Gojira ou encore Nero Di Marte, donc du progressif post-hardcore, quelque chose de sale et de sombre donc. Pour simplifier, on va faire comme Spirit Of Metal et on va dire « Metal Atmo » voilà ça veut rien dire mais tout le monde comprend.

Malgré les 6 années d'écart entre les albums, ce « Abandon Of The Self » ne surprend pas dans sa forme et dans ses compositions. Je ne doute pas de toutes les réflexions sur le concept de l'album qui me dépasse un peu, faut avouer. Mais musicalement, je ressens que c'est un genre qui se développe beaucoup à Toulouse et qui, d'après moi, commence à perdre en intensité. En effet, ces dernières années, on a eu pas mal de très bons groupes qui ont proposés ce genre de musique, à la fois planante, intense et sombre. Je pense notamment à Nephalokia ou plus récemment Exylem et Heir. Là je ne parle que de mon ressenti car étant toulousain, j'ai pu souvent voir Exylem et Heir ces derniers mois donc j'ai été bien servi en post-hardcore ! Donc oui, ça commence à me lasser, d'autant plus que END. c'est un peu les boss du game toulousain, et je n'ai malheureusement pas eu la claque que j'attendais.

Cependant, END. nous propose là un album de très bonne facture (qui, certes, n'atteint pas la qualité de « Meliora »). Tout au long de l'album, il y a cette homogénéité, cette noirceur qui enlace l'auditeur pour l'étreindre petit à petit. De part un son sale soutenu par une prod très bonne et lourd et des compos qui tirent en longueur, l'auditeur ira se perdre dans son subconscient et se détruire.
Dit comme ça, ça peut paraître très métaphysique et tout mais je ne vois pas comment parler autrement de ce genre de musique, je peux vous dire qu'il y a du chant hurlé, parfois du clair mais toujours torturé. La musique est oppressante et on se sait jamais quand un morceau finit et quand un autre commence, c'est un peu le propre de ce genre d'album, le rythme change tellement qu'on a l'impression qu'il y a pleins de petits morceaux dans un même. Amateurs de refrains entêtants, passez votre chemin !

Pour conclure, ce nouvel album de Eryn Non Dae. est très plaisant. Même s'il n'ajoute pas trop de nouveauté selon moi à ce qu'apportait « Meliora », il reste qualitatif et garde tout ce qui était propre au groupe. Après je pense pas que c'est un album accessible, il faut réserver ça aux amateurs de cette musique. Et même si en studio, c'est cool, ça reste un groupe à voir en live (sur une petite scène et pas en open air, ou alors au festival l'Homme Sauvage).







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