CHRONIQUES ALBUMS

SICK OF IT ALL, légende du NYHC n’a pas baissé la garde depuis l’an 1986, 32 ans de carrière rendez-vous compte ! Et ce n’est pas leur dernier « méfait » paru le 02 Novembre dernier et intitulé « Wake the sleeping dragon » qui va dire le contraire. Allez, écoutez-moi ça, écoutez ces 17 titres de punk/hardcore en 33 minutes et vous serez collés au plafond de votre salon (qui a dit comme d’habitude ?).

Ce douzième album ne vous fait pas de cadeau, les vétérans New-Yorkais ont réveillé le dragon endormi, mais en avait-il besoin ? Je ne pense pas car les frères Koller et leurs acolytes au line-up inchangé depuis 1992 semblent être redevenus plus punks et plus revendicatifs, plus mordants quoi, comme à leurs débuts.

Cela ne les empêche pas de varier les plaisirs tout au long des 17 pistes proposées, courtes certes, mais d’une intensité incroyable. SOIA, sur fond d’écran de propos politiques (souvent) met le doigt où ça fait mal à l’aide de riffs lames de rasoirs, de rythmiques enlevées au goût bizarre venu d’ailleurs (metal et hardcore), nous crache son punk à la figure. Mais musicalement parlant, pas de techniques finement élaborées, ni compliquées, ici on branche, on joue et on arrache tout entre aboiements, cris et chœurs fédérateurs ça décolle la tapisserie !

Le premier titre « Inner vision » vous met au parfum dès le départ de cette demi-heure chaotique qui ne réinvente pas le punk/hardcore mais le maintient à un niveau bien élevé. Du pur SOIA vous-dis-je avec notamment un clin d’œil aux Bad Brains et la voix de Tim Mcilrath de Rise Against en guest sur le titre « Bulls enthem ». Et pour ne rien gâcher, c’est Tue Madsen qui a officié aux manettes pour l’enregistrement de la galette, ce qui signifie « qualité » je ne vous le fais pas dire.
Résultat des courses, le nouveau Sick of It All ne demande qu’à être écouté en boucle et plus si affinité en attendant de voir le groupe en concert avec l’énergie du live en bonus.