ZEAL & ARDOR Stranger Fruit [ 2018 ] |
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CD Album Durée : 47.45 Style : Negro Spiritual / Blues / Gospel / Black Metal |
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Chronique : 24 septembre 2018 , réalisée par NegativeHate | ||||
Je connais Zeal & Ardor depuis « Devil Is Fine », premier album commercialisé et après m’être penché sur la première sortie éponyme je m’étais dit qu’il avait déjà tout dit. J’avais l’impression que le projet qu’il a inventé était déjà en train de se mordre la queue. Ce projet m’était pourtant cher, pour une fois que quelqu’un incorporait quelque chose de nouveau au metal… même si c’était en propensions moindres. Car oui, je n’ai jamais compris la « hype » qu’il y avait derrière ce groupe, comme si d’un coup tout le monde se passionnait pour le negro-spiritual et les chants de travailleurs car c’est marqué « metal » sur le press-kit. Le metal n’a jamais été la dominante principale de Z&A, Manuel Gagneux ayant choisi de le représenter que par bribes. Et c’est là où, pour moi, ça flanche. Encore une fois, le metal reste minoritaire et, encore une fois, j’ai l’impression d’être revenu en arrière. Loin de moi l’idée de faire mon « true », mais la recette est toujours la même ! Nous retrouvons tout de même quelques titres plus violents comme « Fire Of Motion » ou « Waste » pourtant je n’arrive pas à me retrouver dedans. En trois albums (deux commercialisés je vous l’accorde), il n’y a que peu de variations : j’aurai aimé voir comment Manuel aurait fait pour composer avec une dominante metal, des orchestrations plus jazzy (anatoles marquées ?), des rythmes moins clichés et plus diversifiés, ou même qu’il reprenne des negros spirituals ou des standards de blues comme « Swing Low, Sweet Chariot » de Wallace Willis ou le « T-Bone Shuffle ». Les clichés se retrouvent d’ailleurs avec le titre « Coagula » mais cette fois-ci du côté du metal avec la sentence alchimique « Solve et Coagula »… Un peu simple. Pour autant, il ne faut surtout pas cracher sur le travail titanesque du compositeur. Tous les albums sont vraiment travaillés, la production rend hommage aussi bien aux chants de travailleurs du XVIIIe, au blues du XXe ainsi qu’au black metal du XXIe. C’est un peu crade tout comme les conditions de vie des deux premiers et la façon de penser du troisième. Je ne comprends pourtant pas le parti pris de rajouter un brin d’électro sur l’album avec, par exemple, « The Fool » ou encore « Solve ». En bref, le fond est une idée lumineuse, une révolution musicale. La forme n’est pas assez travaillée, pas assez aboutie et trop répétitive. Maintenant que le troll est passé, il ne faut pas pour autant oublier la raison d’être de Zeal & Ardor : combiner metal et musique noire. Rajouter de l’électro, pourquoi pas, mais il faut être cohérent … |
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