LES TAMBOURS DU BRONX
Weapons of Mass Percussion [ 2018 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 55.54
Style : Metal Indus
  Infos :
  Contact label : http://www.label-athome.com
  Contact groupe : https://www.tamboursdubronx.com/fr https://soundcloud.com/les-tambours-du-bronx
  pavillon 666
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 10 septembre 2018 , réalisée par Chart
   
J'espère que vous êtes prêts à vous prendre une bonne grosse claque car celle-ci ne vous ratera pas ! Si vous avez traîné dans les festivals cet été, il y a de fortes chances pour que vous ayez croisé le chemin des TAMBOURS DU BRONX dans leur nouvelle version, la version WEAPONS OF MASS PERCUSSION. Cela fait un peu plus d'un an que ce projet a connu ses débuts et l'album nous parvient aujourd'hui. Après un peu plus de trente années à taper sur des bidons, les faire évoluer avec des samples et des synthés, les TAMBOURS DU BRONX reviennent aujourd'hui avec un album puissant, costaud, finement produit et d'une saveur qui va mettre tout le monde d'accord.

Histoire de vous mettre dans le bain, il s'agit d'un projet au sein duquel on retrouve Franky COSTANZA à la batterie. On le connaît pour son travail au sein de DAGOBA et de BLAZING WAR MACHINE. Au chant, Reuno de LOFOFORA et Stéphane BURIEZ de LOUDBALST, SINSAENUM sont venus prêter main forte à la bande pour poser des textes sur ce qui, jusqu'à aujourd'hui, s'apparentait plutôt à des slogans. Avec une telle équipe, une telle expérience, on ne pouvait pas s'attendre à un projet à moitié fait, à moitié à faire. Le tout vous est servi par une production hors norme, d'une puissance incroyable où l’équilibre entre chaque instrument est parfait. Il n'y a plus qu'à se laisser emporter par cet incroyable ensemble d'une cohérence parfaite.

On rentre dans le vif du sujet avec « Delirium Demain ». Le mélange des bidons et de la batterie est impeccable. Cette introduction, ce titre même, me ramène directement à SEPULUTURA dans ses grandes années. Je veux parler de « Chaos A.D » et de « Roots » bien entendu. On retrouve une énergie commune venue de loin. Le chant de Reuno est parfait pour ce morceau, à la fois grave et mélodieux. De toute manière, le panel de Reuno est aussi large que son esprit. Son expérience est grande et se retrouver sur un projet tel que celui-ci lui permet de donner dans l'énergie tout en gardant ses nuances. Rares sont les entrées en matière aussi convaincantes et ce n'est qu'un début. Après un très court intermède, « Desert Night Road », le groupe embraie sur « Never Dead » qui cette fois est assuré au chant par Stéphane. On revient un peu à l'essence de ce que font habituellement LES TAMBOURS DU BRONX avec cette forme de slogans. Cela colle encore une fois parfaitement à l'énergie de ce titre d'une lourdeur à toute épreuve. La basse et les guitares permettent à la formation de construire des morceaux un peu plus basés sur des couplets et des refrains qu'auparavant. On laisse aussi pas mal de place aux claviers sur ce titre. A noter à ce propos qu'il s'agit de Arco Trauma (SONIC AREA) derrière les claviers, ce qui donne aussi du renouveau de ce côté là. La lourdeur est à nouveau au rendez-vous avec « Le Mal » mais avec une énergie de dingue ! La puissance des bidons est impressionnante sur ce disque. L'idée de les avoir mélangés à d'autres instruments ne fait que leur donner un peu plus de relief. A l'écoute de certains titres, je pense à la bonne idée qu'avait eu SLIPKNOT en intégrant deux percussionnistes. Cela apporte forcément une dimension supplémentaire, une dimension tribale dont le metal sait s'inspirer. Cela se ressent d'ailleurs sur un titre tel que « Mirage Éternel ». Les sonorités orientales de ce morceau apportent un plus qui ne fait que renforcer l'aura du groupe. « Tainted With Anger », « Noir » ou « Pray », autant de morceaux qui n'ont plus rien à envier à personne. LES TAMBOURS DU BRONX se mettent au niveau des plus grands. Il y a autant à prendre dans cet album que dans les grands albums des années 90 comme en ont sortis FEAR FACTORY, SEPULTURA, BIOHAZARD, MACHINE HEAD et tant d'autres. C'est la même révolution musicale qui s'opère ici. Cela vous paraît excessif ? Écoutez, vous verrez par vous même. Je trouve même qu'avec 20 ans de décalage cela pourrait nous amener à une nouvelle petite révolution dans le monde du metal, ce qui ne nous ferait pas de mal. Le metal est une histoire d'énergie, d'énergie primordiale et comme je l'ai dit, de quelque chose de tribal qui répond à nos premiers instincts. A l'écoute de « Le Festin », c'est exactement ce que l’on retrouve, que l'on perçoit. Le metal a tendance à se perdre parfois puis à se retrouver, à revenir à ses fondamentaux au détour d'un groupe. Le voici ici à travers des titres tels que « Divine Disease » ou plus loin « New Day » et tous les autres dans toute sa puissance. On retrouve aussi la reprise de « The Day Is My Enemy » de THE PRODIGY. L'histoire raconte que c'est par ce morceau que tout a commencé entre Franky et les TAMBOURS. Les reprises sont parfois décevantes mais on dirait que THE PRODIGY a écrit ce titre pour LES TAMBOURS DU BRONX. C'est d'ailleurs ce que je m'étais dit à l'époque à la sortie du disque de THE PRODIGY. La boucle est bouclée. Le titre est enregistré et le résultat est là, dans toute sa splendeur. De quoi donner envie à Liam HOWLETT de redonner un peu de puissance à l'originale non ? Peut-être un jour verrons nous une collaboration entre THE PRODIGY et LES TAMBOURS DU BRONX ? On peut toujours en rêver mais rien n'est visiblement impossible alors espérons. Autre reprise pour le moins surprenante, « Requiem Pour Un Con » de GAINSBOURG. Bon là, pas la peine de rêver à une collaboration mais bel hommage. Après tout, LES TAMBOURS DU BRONX sont français même si la dimension internationale n’est pas loin du tout. Une belle manière de se rattacher à ses racines culturelles et de leur donner un bon coup de fouet. On conclue enfin sur « L'Un des Nôtres ». On termine sur une note plus harmonieuse et plus mélodieuse. Façon de parler car il y a suffisamment de puissance dans ce morceau pour ne jamais espérer passer à la radio !

LES TAMBOURS DU BRONX signent un album d'une puissance incommensurable. Pour ma part je parie gros sur ce disque. Le monde du metal a fort à gagner avec de tels albums. J'ai l'impression d'une réminiscence de l'age d'or des années 90. Je m’engage peut-être personnellement mais si cet album ne fait pas un immense carton en France et certainement plus loin, je crois que je suis bon pour arrêter les chroniques !







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