ACROSS THE DIVIDE Encounters [ 2018 ] |
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CD Album Durée : 53 Style : Métaphore |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 29 juin 2018 , réalisée par guiyomm | ||||
Across the Divide est une formation parisienne relativement jeune (née en 2013) composée de 5 membres. Pratiquant un métalcore tendance émo (pour faire court !), le groupe s'est fait remarquer avec 3 EP (« Breathless » en 2014, «Lasts forever » en 2016 et «My personal Mayhem » en 2017 avec le très réussi « Worthless »). « Encounters » est donc le premier LP d'Across the divide, album fleuve composé de 14 titres (en excluant l'intro) qui leur permet de montrer toute l'étendue de leurs capacités. Car en effet, j'ai bien précisé « pour faire court » quand j'ai indiqué la direction stylistique empruntée. Si le métalcore est la base et l'inspiration émo indiscutable, d'autres genres viennent enrichir, en nuances variées, les compos d'ATD : du death (niveau vocal, « Unfailing race » ou « Dull » par exemple), du djent (dans les structurations rythmiques, la technicité avec « Sail away », « Suceeders », « Repent ») et, dans une moindre mesure du néo (quelques riffs éparses). Ce premier long format permet donc au quintet d'étaler toute la palette de ses couleurs musicales au moyen d'un certain nombre de qualités, nécessaires pour cette musicalité exigeante. La première de toutes : le sens de la composition. Effectivement, alterner/allier le simple au complexe, la mélodie à la fureur déchaînée, des sonorités connues, à d'autres, plus novatrices, n'est pas une mince affaire ! Ensuite, en creusant un peu en matière de complexité et d'originalité, il paraît indispensable de souligner les capacités techniques et créatrices de la formation. Des plans rythmiques alambiqués (tant dans les cassures, les changements, que les rythmes en eux-mêmes donc dans les techniques proprement dites), une capacité vocale remarquable (toujours juste et ample quelque soit le registre : émo, death, hardcore), des mélodies qui font mouche à chaque fois, placées de façon idoine dans chaque morceau, des riffs originaux (heavy, djent, hardcore...) alternant ou se superposant élégamment avec les murs d'arpèges. On soulignera à ce titre le conséquent travail de production intégrant moult arrangements (et effets guitare), même si voulant trop bien faire, le son semble à longue quelque peu aseptisé, manquant de personnalité, sonnant à la fois trop brillant et trop mat... Après cette déferlante de louanges, je me dois, au nom de l'objectivité que le chroniqueur que je suis se doit d'incarner, de pointer également les bémols de cet album. D'abord, malgré l'efficacité indéniable des structures rythmiques et mélodiques appliquées à « Encounters », ces 14 titres (comportant tout de même deux remix) pourraient être condensés pour n'en garder qu'une dizaine : la recette s'émousse sur la durée (53 minutes environ). Ensuite la frontière s'avère parfois relativement ténue entre mélodie et mièvrerie. Pas totalement fan du côté émo (le genre, en général) ni véritablement hostile, j'ai souvent été déstabilisé par ces refrains, certes entêtants mais me faisant l'effet de ces bonbons Haribo que l'on engloutit compulsivement par poignées avant de se rendre compte que l'on frise l'indigestion. Au final, ce premier album de Across the Divide se révèle donc malgré tout être un très bon cru possédant des inspirations que n'auraient pas renier des groupes (bien que différents) tels que One minute Silence, Placenta ou Thursday (je pense à «My last dawn », illustrant parfaitement le propos, où la teneur émotionnelle est parfaite !). Si « Encounters » n'est cependant pas un aboutissement, le groupe pouvant encore perfectionner les choses, Across the divide se positionne sans problème sur le devant de la scène core en montrant, à travers ce LP réussi, tout le potentiel de la scène française. |
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