PRYAPISME Epic Loon : The Original Soundtrack [ 2018 ] |
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Double CD Album Durée : 78.19 Style : Metal Expérimental / OST |
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Chronique : 11 juin 2018 , réalisée par NegativeHate | ||||
Jamais je n’avais entendu parler de PRYAPISME auparavant et à vrai dire je ne pense pas que je m’y serai intéressé dans un autre contexte. Pourtant, le background de l’album m’a bien plu. « Epic Loon » est en fait la bande originale du jeu vidéo éponyme développé par Ukuza Inc. et Macrales Studio qui met en scène Joey Chip Douglas, un homme ayant tout simplement libéré des aliens d’une VHS… Un scénario digne du « Grand Détournement ». C’est ça qui m’a attiré donc, ça et le visuel un peu japonisant : la cover me fait par exemple penser aux Atari, Sega ou Nintendo de mon enfance… Musicalement parlant, on se trouve du côté d’un Metal Expérimental qui semble englober un beau panel d’influences. Alors, forcément, instrumentalement, on est dans un mix entre Electro et Metal. La B.O. est bien fournie et comporte une trentaine de titres répartis en deux CDs. Ces derniers comportent énormément d’informations qui, pourtant, ne permettent guère de placer une ambiance vidéo-ludique sur ces compositions. L’aide nous vient de la tracklist qui, sans nous dire où placer exactement telle ou telle ambiance, nous aiguille vers un flou… plus précis. Aussi, je me demande comment sont intégrés ces titres dans le jeu vidéo… Encore quelques jours et je saurai ! La musique en elle-même est dans la précision du détail, on a besoin de plusieurs écoutes pour pouvoir vraiment tout apprécier de la musique des Clermontois. J’ai comme l’impression que les musiciens ont tantôt envie de nous perdre, tantôt envie de nous rattraper de justesse juste avant le décrochage. Le dosage est vraiment un composant remarquablement travaillé, on sent que chaque son, chaque bruitage ou chaque note n’est pas là par hasard : il y a du parallélisme, du travail sur les effets, sur l’association entre acoustique et électrique… Je soupçonne aussi quelques improvisations ! Dans tous les cas, le travail est complet et poussé, il n’y a rien à redire de ce côté-ci. Le projet ne parait pas accessible, c’est vrai. Et pourtant ! Un second niveau de « lecture » peut aussi apparaître, un niveau qui fait de l’album une fête, un joyeux bordel. Cette lecture ne s’applique uniquement en considérant « Epic Loon » comme une œuvre faite pour divertir comme le ferait un clown. Pour moi, les deux sont valables, et j’aime autant l’une que l’autre : autant le côté technique en décortiquant métriques ou accords que le côté divertissant en me faisant trimbaler de clownerie en bouffonnerie. Ces deux facettes de « Epic Loon » sont bien évidemment sa force principale en plus d’avoir une certaine ouverture au monde grâce au jeu vidéo sortant le 28 juin prochain. Quoi que l’on dise, l’essentiel est là : une bombe sonore, un déferlement d’ondes sentant bon la chaleur du magnétoscope. Tout ceci m’a conquis, moi le difficile pour ce qui est de l’expérimental. Les deux univers se rencontrant lors de cette collaboration semblent être en symbiose parfaite, reste à voir ce que cela donne à l’écran. Pour rappel, Epic Loon (le jeu) sera disponible sur Xbox One, Playstation 4 et PC. |
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