WITCHSORROW
Hexenhammer [ 2018 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 42.54
Style : Doom
  Infos :
  Contact label : https://candlelightrecordsuk.bandcamp.com/
  Contact groupe : https://www.facebook.com/witchsorrowdoom https://candlelightrecordsuk.bandcamp.com/album/no-light-only-fire
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 17 avril 2018 , réalisée par NegativeHate
   
C’est après avoir écouté l’album de Manau appelé « Fantasy » que je m’attaque à ce quatrième opus des Anglais de WITCHSORROW. Le rapport entre les deux ? Aucun. Si ce n’est peut-être ce goût du passé, de l’héritage historique, même si pour le premier l’héritage est Celtique et pour l’autre à chercher du côté des sorcières et des persécutions Chrétiennes.
Il faut dire que j’attaque l’écoute en étant un peu stressé. Le dernier album de Doom que j’ai écouté et chroniqué n’était autre que celui de Fister qui m’a plutôt déplu.
A vrai dire, je suis vite rassuré. Le Doom développé par WITCHSORROW au travers de « Hexenhammer » n’est en rien comparable à celui des Américains. Tant mieux pour moi donc !

Mais qu’est-ce que les Anglais ont de particulier qui me fasse aimer leur son ? Et bien, je dirai tout. Sans tomber dans l’éloge, le groupe a une approche plutôt mystique de ce genre à laquelle j’accroche bien. Le son est énormément saturé et contribue donc à cette ambiance surnaturelle, elle-même amplifiée par la pochette peinte par Paolo Girardi et qui semble tout droit sortie d’un atelier du XVIIe siècle. Il n’y a qu’à voir le tableau « Scène d’Incendie » attribué à Willem Van Bemmel ou celui de son homonyme Peter Van Bemmel « L’Incendie d’un Village dans la Nuit », ce dernier étant un peu plus tardif.
Dans tous les cas, tous les éléments sont réunis pour faire de l’écoute une expérience unique, ce qui est bien évidemment le cas. Malgré les répétitions inhérentes au genre, WITCHSORROW arrive à toujours amener de la nouveauté, à renouveler les riffs et ambiances afin de nous éviter de stagner inutilement sur un passage. L’écriture n’a rien de révolutionnaire et pourtant, grâce à des effets de composition, on ne s’ennuie en aucun cas : que ce soit avec des jeux sur le larsen, des effets de reverb, ou tout simplement de bonne transition (et non abrupte comme chez Fister), on ne voit pas le temps passer.
La voix, perdue sous des nappes d’instruments, n’est pas toujours facile à capter, pourtant cela ne me dérange pas ici. Les ambiances collent à cette volonté compositionnelle car malgré ceci tout reste équilibré, cela rajoute même une dose de mystique comme si le chanteur était devenu ecclésiastique le temps d’un office qui serait l’album. La récitation et son accompagnement prennent des allures de chasse aux sorcières lorsque le tempo devient de plus en plus rapide et que la voix du chanteur devient de plus en plus puissante. J’ai en tête « The Parish », titre qui illustre parfaitement ma pensée grâce à, en plus des éléments que j’ai déjà énoncé, des rythmes lourds, répétitifs et presque guerriers.


On est donc bien loin du Doom pur et dur sans aucun artifice que l’on rencontre assez souvent de nos jours. Pourtant, WITCHSORROW et son « Hexenhammer » fait plutôt dans le traditionnel. Mais encore une fois, comme dit plus haut, l’ambiance permet à l’album de ne pas sonner creux et, au contraire, de vraiment s’émanciper d’un carcan stylistique. L’ambiance au service du genre, quelle drôle de chose ! L’inverse serait pourtant plus juste : ce serait le style qui acoquinerait l’ambiance car c’est de ce premier que découle la direction musicale.
Et pourtant non, c’est bien l’ambiance qui, ici, fait de la musique une autre chose.

Ou bien est-ce seulement moi qui divague ?








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