DESERT STORM Sentinels [ 2018 ] |
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CD Album Durée : 52 Style : Sludge/stoner |
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Chronique : 13 avril 2018 , réalisée par guiyomm | ||||
Il y a des groupes hors du temps et Desert Storm en fait partie. A l'écoute de « Sentinels », impossible de vous situer temporellement dans l'histoire du métal, comme si une faille dans le continuum espace-temps avait projeter le groupe d'Oxford dans une dimension parallèle. Ce nouvel opus, à l'image des précédents est gras, burné, pachydermique. Les ingrédients pour confectionner un cocktail « Sentinels » sont basiques : une bonne dose de sludge, une bonne dose également de stoner/southern-rock agrémenté d'un zeste de groove, d'une touche de rock psyché et le tour est joué. Les compos ne sont pas sans rappeler un groupe qui s'appelle Down dans lequel officie un certain Phil A. . Le parallèle est flatteur et Desert Storm tient largement la comparaison. Tous les titres proposés sont de haute qualité, sans aucune fausse note. Chacun des morceaux dure en moyenne cinq minutes, ce qui laisse largement à la formation britannique le temps de développer toute l'étendue de sa palette créative. Sans être d'une technicité énorme, la force de Desert Storm réside dans sa capacité époustouflante à créer des ambiances, à trouver les riffs et les enchaînements parfaits pour donner naissance à une musique unique, bien que se situant dans des genres largement visités et revisités. Tout le talent est là. Soutenues par une production irréprochable (le son est juste parfait!), les compos se distinguent par les orientations stoner ou sludge donnant une coloration parfois sombre et lourdingue (''Convulsion'', ''Captized'' ou ''Outro (Through Police), parfois chaude et boueuse (''The Drifter'' ou ''Gearhead'') , parfois les deux à la fois à la musique du quintet. D'autres morceaux mélangent tous les ingrédients pour donner, comme sur «The extrovert » (basée sur un riff massif et hypnotique, tournant en boucle) , une musicalité heavy plus primitive , virile et sexy à la fois ou encore des sensations de désespoir (gardant néanmoins un groove certain) comme sur « Journey's End » (on notera sur ce titre, au détour de quelques plans, des points de convergence de bon aloi avec Mastodon). Le groupe démontre également qu'il est capable de jouer sur tous les tableaux en proposant des atmosphères aériennes et sereines (première partie de « Kingdoms of Thorns ») pour se transformer en une explosion maîtrisée, une colère sourde et froide. Il est aussi important de souligner la qualité vocale de Matt Ryan. C'est grâce à cette voix ample, grave et écorchée capable de hurler, de chanter, de growler mais aussi de se faire calme et profondeur que la musique proposée prend une dimension majestueuse provoquant de belles émotions rageuse, mélancolique, apeurante. Desert Storm, groupe bien installé (fondé en 2007 avec déjà 4 albums au compteur, ayant tourné avec moult groupes dont la réputation n'est plus à faire : Orange Goblin, Red Fang, American Head Charge, Crowbar, Mondo Generator...) montre avec Sentinels qu'il reste plus que jamais dans la course en maîtrisant solidement ses fondamentaux, cet opus étant un des plus réussis à ce jour. Amis fans de sludge, de stoner ou simplement de heavy « des origines », vous vous devez d'écouter ce skeud ! |
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