HAMPERED
Asylum [ 2018 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 45
Style : Crossover métal
  Infos :
  Contact label : http://dooweet.org
  Contact groupe : http://www.facebook.com/hampered.official http://
  Interview : pavillon 666
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 31 mars 2018 , réalisée par guiyomm
   
Hampered est un groupe venant de Toulon, composé de cinq membres qui propose, avec «Asylum », son premier album. Une jeune formation qui « n'en veut », possédant un bon bagage technique et des plans efficaces lui permettant de proposer des morceaux relativement bien léchés. Construit comme un album concept, l'opus se base sur les déclinaisons de la maladie mentale au travers d'un personnage qui, après un accident de la route, se retrouve dans un asile psychiatrique. Chaque titre se comprend comme l'élément d'une narration, introduit par des extraits de films bien choisis, pour amener l'auditer(trice) à suivre la plongée inexorable et désespérée du protagoniste aux confins de la folie. L'idée est intéressante et l'ensemble, de ce point de vue, cohérent.

Des titres par ailleurs un peu longs (de 4 à plus de 7 minutes), pouvant à mon sens largement être réduits. La concision donnerait plus de force au propos. Mais il s'agit de quoi en fait ? Dix titres basés sur un néo-métal-core-fusion bien interprété (on soulignera la solidité et la technicité appréciable de la base rythmique), dynamique, groovy et varié. Hampered manie effectivement toutes les variations des genres empruntés (le premier morceau par exemple, « I'm alive », le plus long de la galette, présente à lui seul toutes ces déclinaisons) pour offrir une musicalité la plus éclectique possible, évitant à l'auditeur (trice) toute monotonie. Sur ce plan, le pari est réussi puisqu'on reste attentif à ce que l'on entend. L'ensemble est donc agréable, mordant... à la première écoute. Car oui, quand j'ai renouvelé l'expérience, j'ai trouvé que quelque chose clochait.

Quelque chose de simple : HAMPERED, c’est un peu (beaucoup) « Retour vers le futur ». Je m'explique: tout en saluant les qualités techniques des musiciens, rien à redire de ce côté là, je n'ai pu que faire un constat bizarre mais clair : le groupe propose globalement une musique datée (à quelques exceptions près, deci delà bien sûr), dans le contenu comme dans les sonorités (la production est néanmoins largement au niveau : le son est massif, tous les instruments bien mis en avant). Des morceaux dans l'ensemble bien construits, empreints d’un groove certain (« The project », « In my jail »), d’une agressivité bien dosée, de breaks intelligemment pensés mais qui ont 20 ans de retard. Pour avoir construit les bases de ma culture métal dans les années 90, j’ai adoré cette décennie dont ont éclos tellement de courants et de groupes qui sont maintenant des références : néo métal, métal fusion, rap métal, métalcore et crossovers en tous genres. J’aurais, je pense, à l’époque, plébiscité une formation comme HAMPERED. Je l’aurais trouvée créative, originale, dans l’air du temps. Mais c’était au milieu des 90’s. Même le visuel de l’album (anachronique donc et malaheureuseement fade) dit la même chose.

Une remarque également sur le chant : s’il n’y a rien de spécial à dire sur les parties criées ou hurlées, le chant, sans être extraordinaire, tient la route et colle aux compos. Ce qui n’est pas la même chose pour les parties en chant clair. Je ne veux pas être méchant et éviterai donc les commentaires vraiment désagréables mais force est de constater que Germi a encore pas mal de boulot de ce côté là. Comment a-t-il pu ne pas s’en apercevoir après l’écoute du massacre opéré sur « Avenge your memory » ? C’est incompréhensible car cette non maîtrise dessert complètement le titre.
Ceci étant, comme je l'ai mentionné au début de cette chro, il y a pas mal de plans intéressants : le quinquet montre qu'il a le potentiel pour composer des morceaux respectant le « cahier des charges » de 2018, en empruntant, pourquoi pas, des plans néo ou fusion à bon escient.

Donc, à moins que l'opération soit calculée et que le cœur de cible soit les moins de 30 ans (qui, sans du tout les dénigrer, ont peut-être une culture musicale et de fait un vécu métallique moindre qu'un quadra comme moi!) ou les nostalgiques inconditionnels des courants auxquels le groupe est affilié, j'ai du mal à croire que Hampered connaîtra le succès avec un album comme « Asylum », qui reste malgré tout de bonne facture et plaisant à écouter. Le groupe ayant largement les compétences pour se construire une vraie identité musicale capable de fédérer en composant des morceaux réellement novateurs il faudra donc, après ces débuts maladroits, le suivre avec attention.







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