LES DIABLES DE LA GARRIGUE Les Diables de la Garrigue [ 2018 ] |
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CD Album Durée : 51.22 Style : Metal Electro Trad |
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Infos : | ||||
Contact label : | ||||
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Chronique : 30 mars 2018 , réalisée par NegativeHate | ||||
LES DIABLES DE LA GARRIGUE est un projet assez peu ordinaire mélangeant electro, metal et musique traditionnelle. La bande réunissant une dizaine de personnes est plutôt axée sur le scénique comme en témoigne leurs concerts/spectacles, mais ce côté show ne leur a pas empêché de sortir leurs compositions sur CD. L’album éponyme, dix titres au compteur, est là pour nous faire découvrir la vision de la musique de ces diables, sorte de mesnie hellequin festive des temps modernes. Car oui, c’est un sentiment de chaos organisé qui règne lors de l’écoute. Un chaos festif donc, mais un chaos plutôt lassant à vrai dire. Si les instruments traditionnels sont plutôt bien incorporés aux beats électro, le côté metal saturé colle moins bien à ce décor. On préférera l’ambiance et le son clean de titres comme « Encara Mai » où la guitare se mêle aux attaques nasillardes des sacs de gemecs, petites cornemuses catalanes, ou des grallas, hautbois originaires de cette même région. Ces deux instruments à anches collent vraiment à l’ambiance un peu mystique de ce titre ! Après cette petite analyse organologique, repartons du côté de la saturation. Les compos au son le plus « lourd » renferment un metal très basique même si des exceptions existent ! C’est d’ailleurs sur une de ces exceptions que je vais m’appuyer. « Medieval » est une de ces compositions ayant un son saturé aux guitares qui, de manière générale, reprend les clichés du genre et ne se contente de pas grand-chose. Mais, et j’insiste là dessus, le refrain où les guitares ne font que des accords plaqués pour soutenir les instruments mélodiques est une réussite totale ! La petite cornemuse catalane prend la place de chef mélodique et là, on est vraiment dans une combinaison qui me plait. Et c’est le même constat partout : un bourdon mélodique uniquement à la guitare aurait été plus apprécié à chaque sortie du sac de gemec ou des grallas, déjà pour l’écoute mais aussi pour coller à un idéal médiéval (certes historiquement faux mais repris populairement un peu partout), afin de rappeler les bourdons de vielle à roue, de vièle, ou plus récemment de violoncelle ou contrebasse. Cet album, reprenant les codes de groupes comme Rammstein, Mass Hysteria ou plus largement d’une musique médiévale anachronique agrémentée d’un beat électro, n’est pas foncièrement mauvais mais voilà. Le projet, essentiellement scénique, mérite que l’on s’intéresse à son univers mais pour le comprendre il faut assister à un de leur live, ce que je n’ai pas eu l’occasion de faire. Pour ce qui est de la musique en elle-même, le travail est là, il est réel, mais une diversification des rythmes et des ambiances serait la bienvenue. Les Diables m’ont accroché, mais pas écorché. |
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