CHRONIQUES ALBUMS

Syngonanthus nitens ou or végétal est une espèce d'herbe Eriocaulaceae qui existe dans la région du Jalapão, état du Tocantins, au Brésil. Sa principale caractéristique est sa couleur dorée qui lui a donné son nom commun en portugais "Capim Dourado", qui signifie "Golden Grass". Toujours bon de commencer une chronique par une petite note de culture générale, même si à l’écoute de cet album de « Golden Grass », on aurait pu penser à un autre type d’herbe. Car oui, depuis 5 ans, ce power trio originaire de Brooklyn nous replonge avec douceur dans les atmosphères enfumées qui régnaient dans le courant des années 70 avec un son imprégné par les légende de l’époque. On penserait en premier lieu à Blue Cheers et Led Zeppelin, mais Grand Funk Railroad, Jefferson airplane et the Pretty Things ne sont pas bien loin. 3ème album avec Absolutely pour ces new-yorkais biberonnés à un rock qui a repris ses lettres de noblesse depuis quelques années et où il est devenu bien difficile sortir son épingle du jeu tellement la concurrence est rude et la barre placée très haute, tant les formations de qualités pullulent de par le monde, Kadavar, DeWolff , The Answer et bien d’autres, la liste étant interminable.

Et c’est bien le problème que j’ai avec cet « Absolutely » qui arrive dans les bacs incessamment sous peu. A l’écoute, ce n’est pas déplaisant du tout, « Catchy your eye » est très catchy et « The Spell » est très envoûtant, par exemple et je n’arrive vraiment pas à mettre le doigt sur ce qui m’empêche de pleinement apprécier cet album. Peut-être est-ce la saturation ? Des groupes comme celui-ci, il y en a beaucoup trop et même si Golden Grass cherche à obtenir son propre son et des mélodies intéressantes, il manque, à mon avis, le petit truc qui fera que vous les retiendrez et que vous aurez envie de suivre les prochains albums.

Et après plusieurs écoutes attentives, je n’arrive toujours à comprendre ce qui me dérange vraiment, des titres comme « Never you mind » ont des refrains accrocheurs et puis il y a vraiment des arrangements et des refrains pas dégueulasses, les gars jouent très bien et arrivent à bien reproduire les atmosphères que l’on pouvait entendre dans les 70’s, cette époque où le rock menait la danse et des formations mythiques comme Deep Purple et Black Sabbath étaient déjà des groupes cultes. Golden Grass rappelle d’ailleurs ces deux formations par certains aspects, peut-être plus Deep Purple, dans son côté rock propre sur lui. Le duo de chanteur du batteur Adam Kriney et du guitariste Michael Rafalowich fonctionne bien, le croisement entre les deux voix crée de belles harmonies et pour le reste des instruments, c’est la même chose, ce sont aussi de bons musiciens, mais des bons musiciens, on en trouve partout, donc ce n’est plus suffisant surtout dans ce genre qui a maintenant besoin d’autres choses et de ne plus répéter encore et encore les mêmes gimmicks. C’est le cas de tous les genres, il y a toujours des cycles et celui du rock psyché est clairement en train de connaître la fin de son deuxième cycle.

Pour conclure, « Golden Grass » délivre un nouvel album agréable, mais qui n’apporte rien de nouveau dans un genre revival qui arrive à saturation. « Absolutetly » me laisse un peu de marbre, des albums comme celui-là, j’en ai trop entendu ces dernières années pour qu’il arrive à susciter un véritable intérêt chez moi.

Track list :
1 Catch your eye
2 Show your hand
3 Never you mind
4 Runaway
5 Walk along
6 The Spell
7 Out on the road
8 Begging the question