PRIMORDIAL Exile Amongst the Ruins [ 2018 ] |
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CD Album Durée : 65.35 Style : Doom Metal |
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Chronique : 13 février 2018 , réalisée par Chart | ||||
Cela fait maintenant plus de 25 ans que PRIMORDIAL distille ses albums avec une régularité implacable. Il aura tout de même fallu près de 4 ans pour lque es irlandais nous offrent un successeur à « Where Greater Men Have Fallen ». Mais ça y est, l'album est enfin là et son titre est toujours aussi évocateur, « Exile Among the Ruins ». Si le groupe a autrefois évolué dans des sphères proches de celles du black metal, il s'est désormais tourné vers d'autres cieux. C'est un peu plus du côté du doom que l'on peut désormais ranger ce groupe. A l'écoute des premiers morceaux de ce disque, on remarque une production à l'ancienne. Le son est certes puissant mais on sent que le groupe a garder une touche assez underground. Cela colle bien évidemment à l'esprit musical du combo. Celui-ci ne néglige en aucun cas les aspects sombres de sa musique développés sur des pistes allant de 7 à 10 minutes, à l'exception de « Stolen Years » et ses un peu plus de 5 minutes. C'est bien dans un esprit relativement sombre qu'évolue ce disque. A l'heure où les blasts font toujours autant de ravages, il faut aborder cet album dans l'esprit de la lourdeur et des riffs écrasants. Si je devais faire un pont, je penserais à PARADISE LOST sur ses albums les plus récents. Il y a en effet un certain cousinage que l'on ne peut nier. Malgré tout, la touche heavy est un peu plus développée sur des titres tels que « Nail Their Tongue ». Ce morceau de 9 minutes en ouverture pose les choses d'une manière assez épique. On retrouve en arrière plan sous une forme pas forcément consciente les influences de la musique irlandaise. Cela se ressent dans les tonalités et les rythmiques utilisées. C'est lointain mais qu'on en prend conscience, cela devient évident. Mais attention, nous ne sommes pas face à un groupe de pagan, loin de là. Si paganisme il y a, ce n'est pas dans la musique à proprement parlé. Rien à voir avec ELUVEITIE par exemple ! Cela se retrouve un peu plus dans dans les thèmes musicaux comme ceux de « To Hell or the Hangman ». Si je parlais de lourdeur, elle se définie de manière intéressante chez ce groupe. Les riffs rapides se retrouvent écrasés par la grosse caisse et la basse. Les fondations sont puissantes et le chant peut alors s'élever tranquillement au-dessus de la mêlée. La lourdeur plus proche de la vague doom se retrouve sans conteste du côté de morceaux tels que « Where Lie The Gods ». Les choses sont beaucoup plus simples à discerner sur ce titre. Les riffs sont là pour se faire écrasants tandis que les mélodies donnent toutes leur fraîcheur à l'ambiance générale. On reste sur cet esprit et sur cette note avec « Exile Amongst The Ruins » et « Upon Our Spiritual Deathbed » avec bien entendu son lot de variantes. On change toutefois de registre avec « Stolen Years ». On pourrait presque penser aux débuts de ANATHEMA avec ce morceau, aussi surprenant que cela puisse paraître. On retrouve ce côté aéré avec une mélodie entêtante et un chant qui domine le tout. C'est assez inattendu et plutôt bienvenue. Mais nous revenons assez vite au PRIMORDIAL plus traditionnel avec « Sunken Lungs ». Ce titre plein d'entrain garde les codes du groupe mais se fait toutefois plus entêtant, une belle pièce à mon sens. On conclue enfin avec « Last Call » et ses 9 minutes écrasantes. PRIMORDIAL offre la meilleure conclusion qui soit pour cet album riche en surprises. Il ne faut pas vous faire rebuter par l'utilisation du mot doom. Je sais que ce style n'est pas forcément le plus facile à aborder mais je trouve que c'est le plus à même de décrire le ton de cet album. Pourtant, PRIMORDIAL, comme nous l'avons observé, c'est bien plus que ça. Je vous recommande donc de jeter une oreille attentive à ce disque et d'oublier un peu ce que vous avez l'habitude d'écouter. Et je doute que vous soyez déçu. |
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