TARLD
Sapere aude [ 2018 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 35.33
Style : Punk, hardcore
  Infos :
  Contact label : http://
  Contact groupe : https://www.facebook.com/tarld theband http://
  pavillon 666
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 25 janvier 2018 , réalisée par Belzebuth
   
Formé en 2005, le groupe français THE AMSTERDAM RED LIGHT DISTRICT (qu’on appellera TARLD pour faire plus simple) s’est forgé une solide réputation de groupe de scène avec des lives puissants et énergiques. Après deux albums et un EP fort bien accueillis par la critique, les frenchies survoltés nous reviennent en 2018 avec un nouvel opus, Sapere Aude (« Ose penser », tout un programme !).

Du punk hargneux, du hardcore accrocheur, des riffs bien rock, des refrains fédérateurs, TARLD nous en met plein les oreilles d’un bout à l’autre de ce tonitruant « Sapere Aude ».

Pas d’introduction ni de propos liminaire, l'album démarre en trombe avec ''Nobody Moves Like You'' : un larsen, 4 coups de charley et la guitare surgit avec un riff d’une efficacité imbattable. Quand j’écoute un nouvel album, je fais souvent ce test : combien de secondes me faut-il pour bouger le pied, la tête ou sauter sur place ? Là, c’est réglé en 26 secondes ! Bravo ! La montée en puissance est totalement maîtrisée. On ne peut pas lutter.
Mais petit bémol lorsque Elio, le chanteur, intervient. Chant clair assez léger... La ligne est très classique, rock et propre, trop à mon goût. Ça devrait plaire à beaucoup, mais moi, j’ai du mal… et qu’est-ce que c’est que cet accent français ? C’est sans doute « so sexy » outre Manche mais personnellement ça m’a toujours bloqué. Mon vieux professeur d’anglais me disait toujours : « Une langue, ce sont des mots, une grammaire, mais aussi une prononciation, une intonation. » En effet, vu sous cet angle, ce serait comme jouer volontairement faux d’un instrument ! Pourquoi ? Why ? Warum ? Bref, c’est une question de sensibilité personnelle. Mais c’est tout de même un peu dommage car le morceau est bien pensé et nous cueille avec un refrain taillé pour le live.

''The Best Is To Come'' démarre de manière très agréable avec un gros riff de guitare entraînant et des cassures rythmiques bien maîtrisées. Les hurlements me flattent nettement plus l’oreille que le power chorus avec alternance de chant clair / scream. Bonus pour la relance vocale après le solo. Plus d’une minute de hargne pure, mais le chant clair revient vite pour un refrain doux comme un haribo avec en final des chœurs en « who ho ho ho hoooo » qui manquent cruellement d’originalité. Ça marche car je l’ai en tête depuis 4 jours. Dans un stade, on se doute que le public s’époumonera avec plaisir, mais les gars auraient pu être plus inventifs. Là, c’est trop réchauffé pour moi.

''Need'' en revanche est un tube, un vrai. Les parties chantées et criées sont d’un mordant irréprochable. Et visiblement les TARLD s’y connaissent dans l’art de la relance. On a envie de jumper d’un bout à l’autre de ces 3 minutes 24 magistrales. Encore !

''Wild Life'' est tout aussi furieux. Les parties instrumentales sont redoutables. Le pré-chorus est violent, rageur et le refrain avec force chœurs « Are you ready for the wild life » mélodique comme du Bullet for my Valentine…

''Carry On'' est dans la même veine : des riffs puissants et entraînants, une rythmique qui pilonne en restant dansante et cette alternance de voix claire / scream qui ravira les amateurs du genre. Rien à redire sur l’efficacité rythmique du combo ! C’est fait pour faire danser un peu comme le faisait Hardcore Superstar à leur époque inspirée.

''Over The Fence'' est plus convaincant avec des chœurs hardcore à la Walls of Jericho. C’est torturé et violent. L’enchaînement avec le morceau suivant ''Waiting For The Day'' est naturel et très logique. Le morceau est plus posé mais toujours aussi rageur.

L’intro de ''The Whole City Burns'' me fait sursauter. C’est excellent ! Simple, efficace, tout ce que j’aime, mais ça me rappelle quelque chose… Ça y est ! ''Just Another Victim'', de Helmet et les regrettés House of Pain, issu de la géniale BO de « Judgment Night » en 1993.

''Evil Stakeholders'' est dynamique, presque skate rock. C’est sautillant et fédérateur. Parfait pour les stades.

''Sapere Aude'', morceau éponyme final, nous propose une nappe sonore avec des samples de voix notamment de notre cher Donald Trump. Morceau de 3 minutes 33 sans intérêt si ce n’est pour finir un concert. C’est à mon sens dommage de finir ainsi. Cette 10ème piste était-elle vraiment nécessaire ? Les 32 minutes précédentes me semblent largement suffisantes.

Que retenir donc de ce ''Sapere Aude'' ?
9 morceaux efficaces, dynamiques, débordants d’énergie, un art maîtrisé de la composition et une production de grande qualité.

Certains choix artistiques ne recueillent pas mon suffrage, mais c’est une question de sensibilité toute personnelle. Les voix claires qui manquent parfois de mordant par rapport aux parties plus hargneuses, les refrains sucrés pour ne pas dire commerciaux ne me touchent aucunement. Mais je reconnais que c’est un très bon travail et que j’irai les voir en concert à la première occasion, car c’est clairement en live qu’un groupe comme TARLD doit être écouté.

A bientôt dans le pit !







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