PUNISH YOURSELF spin the pig [ 2017 ] |
||||
CD Album Durée : 43 Style : Métal indus |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 18 décembre 2017 , réalisée par guiyomm | ||||
Punish Yourself est de retour ! Quatre ans après la sortie de leur dernier opus, « Holiday in Guadalajara », nous voilà à l'heure du « Cochon qui tourne », traduction littérale du présent et neuvième album de la formation déjantée toulousaine. Amputée d'un de leur membre fondateur, Miss Z, la musique du quinquet actuel ne s'est pas ramollie, bien au contraire ! « Spin the pig » contient tous les ingrédients qui ont fait le succès du groupe, qui en ont fait sa marque de fabrique : blast beats hardcore, riffs dépouillés, frénétiques, aliénants tendance schizophrène, samples façon garage, chant hurlé. Savant mélange de cyber métal, de punk et d'indus à la sauce hardcore, Punish Yourself a su éviter le fourre tout indigeste en créant une monstruosité sonore de haute qualité qui maltraite l'auditeur tout en le rendant gravement accro. En témoigne sa longévité, le groupe totalisant bientôt 25 berges au compteur (formé en 1993). Le cru 2017 est donc encore un uppercut rondement donné. « Spin the pig » défile à 2 000 à l'heure, introduit par un « Lo-Cust » survitaminé que n'aurait pas renié Ministry pour laisser place à « Die-S-I-Ray », sensiblement dans la même veine. La musique de PY délivrée sur cette nouvelle galette est donc fidèle à ce qu'elle a toujours été : violente, rapide, border-line, défonçant tout sur son passage. L'efficacité de la démarche créatrice du groupe n'est donc assurément plus à prouver, et, même si l'on a plaisir à écouter des titres comme « Backlash » ou « Blacksunwhitebones», on ressent à la fois comme un sentiment d'essoufflement. Il manque cette valeur ajoutée que l'on a pu avoir sur des morceaux énormes tels que «The Dexedrine Ritual » ou « Primitive », habités par une dimension plus expérimentale, investiguant une direction nettement plus intéressante en terme de cheminement artistique. Au final, ce sont des titres comme « Spin the pig » ou « There's no end to this » qui tirent peut-être le mieux leurs épingles du jeu : à défaut d'être véritablement novateurs, le tempo soutenu mais moins infernal permet à ces morceaux de mieux respirer laissant place à des constructions rythmiques et mélodiques plus variées. Dans la même dynamique, on appréciera « Silver silver », instrumental clôturant les 9 titres de l'album (si on ne compte pas le 10ème, un remix de « Lo-Cust ») permettant une vraie pause salvatrice dans cet apocalypse sonore, même si il eut sûrement été plus judicieux de le placer au milieu de l'opus pour permettre à l'auditeur abasourdi de reprendre ses esprits et de réduire un peu sa durée ( son riff unique, hypnotisant à tendance à se ternir sur la longueur). Punish Yourself fournit donc encore une production de qualité qu'on écoutera comme toujours avec gourmandise, même si elle ne brille cependant pas par son originalité. Incarnation du fleuron de l'indus métal à la française, les toulousains devront à l'avenir, je pense se concentrer sur une démarche créatrice plus expérimentale, plus audacieuse (comme ils ont pu le faire par le passé) s'ils veulent rester les chefs de file d'un courant qui a tendance à se déliter (à noter qu'il est vrai que PY est un groupe de scène et que les nouveaux titres proposés seront assurément transcendés en live). |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|