HEXX Wrath Of The Reaper [ 2017 ] |
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CD Album Durée : 51.40 Style : Thrash Metal |
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Interview : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
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Chronique : 28 novembre 2017 , réalisée par NegativeHate | ||||
L’histoire de la musique est extrêmement complexe. Si des choses peuvent être compréhensibles lorsque nous survolons une chronologie, d’autres doivent être explorées plus en profondeur pour les comprendre. La musique, ou du moins le son, a toujours été présent dans l’histoire, des premiers hommes à aujourd’hui. L’être humain a su faire évoluer ces vibrations de l’air en prosodie, mélodies, ou musiques. Le résultat de ces évolutions est la diversité musicale que l’on observe de nos jours. Chaque genre peut donc avoir une histoire propre qui converge vers une histoire commune. Quid du Metal ? Et bien lui aussi a son histoire qui découle du Rock, qui découle lui-même du Jazz, qui découle des musiques Africaines, qui découlent des rituels chamaniques… Bref vous avez compris. Bien sûr je généralise, il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte mais là n’est pas la question. Concentrons-nous sur un dinosaure du Metal, un groupe ayant rejoint la bataille en 1983 et l’ayant quitté en 1995, j’ai nommé HEXX. Muets de 1991 à 2013, ils ont recouvré la parole en 2013 avec une démo, puis une box, et un split. Cette année, ils nous prouvent encore une fois qu’ils ne sont pas encore six pieds sous terre avec un nouvel album appelé « Wrath Of The Reaper ». Alors certes, du line-up des années Thrash, il ne reste que deux survivants. Le groupe a enjambé le fossé qui les séparait du Death dans les dernières années de sa première vie. Je m’attendais donc à trouver quelque chose qui aurait été une sorte de continuité, dans un registre Death donc. Mais HEXX n’a pas voulu faire dans la simplicité : cet album est un véritable retour aux sources dans leur Thrash Metal originel. Bien sûr, il y a des relents Death à la pelle, notamment dans les gimmicks des guitaristes, cela a comme incidence le fait d’avoir une palette sonore plus importante. L’inconvénient c’est que ça tourne quand même en rond malgré ce rajout d’influences qui aurait pu donner quelque chose d’inédit si le groupe n’était pas ancré dans ses clichés. Car oui, même si les Américains nous sortent quelque chose de très efficace, rythmiquement on nage dans les codes du genre. C’est un retour aux sources mais une pointe de sophistication aurait aidé à dépoussiérer un peu les titres. Les membres prouvent tout de même qu’ils savent encore jouer et composer, en attestent les soli et les harmonisations des deux guitares, tout ceci étant composé à la perfection ! On ne tombe pas non plus dans la démonstration pure et dure, c’est pensé pour sonner et non pas uniquement pour en mettre plein la vue. Par exemple, l’utilisation de gammes que l’on peut qualifier d’orientales s’inscrit dans cet effort de composition. Malheureusement, cette redondance de clichés combinée à la longueur de l’album est la limite de ce « Wrath Of The Reaper ». La rythmique, malgré l’inspiration créatrice des bougres, est souvent dans la même lignée que la précédente, la suivante de même et ainsi de suite. Quelques titres sortent tant bien que mal du lot, on notera tout de même « Dark Void Of Evil » et sa dimension épique ou « Certificate Of Death » et son côté groovy. Les Californiens repartent dans le passé afin de recoller les morceaux avec leur ancienne identité musicale. Une bonne idée sur le papier, le son tient à peu près la route, mais la longueur devient vite rédhibitoire. Le groupe a arpenté différents chemins durant son existence, le retour en arrière n’est jamais une erreur mais peut-être une volonté de refaire ce qu’ils aimaient faire à l’époque, c’est-à-dire quelque chose de direct et de brut. HEXX arrive tout de même à incorporer du neuf à du vieux même si c’est maladroit et rien que pour ça nous pouvons leur dire bravo. Alors oui, le disque tourne en rond au bout d’un moment, mais l’histoire est faite de perpétuels recommencements. « Wrath Of The Reaper » en est donc un, lui aussi. |
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