CHRONIQUES ALBUMS

Si le Death et le Doom sont des genres qui reviennent assez souvent lors des demandes des chroniques, on est toujours heureux de recevoir des demandes venant de groupes évoluant dans des univers assez différents. Je ne suis pas insensible à ces styles de musiques que j’ai cités plus haut, bien au contraire, mais la diversité ne peut que nous faire du bien. Alors, évidemment, certains nous touchent plus que d’autres, mais l’important est de savoir s’ouvrir à tout et n’importe quoi. Que cela ne plaise pas, certes, mais il y a parfois de bonnes surprises.
Aujourd’hui, la chronique concerne le Brutal Rock, quelque chose à mi-chemin entre Hardcore et Pop-Punk. Lors de mes années collège/lycée, j’écoutais énormément de Pop Punk à l’Américaine, que ce soit Blink-182, Sum 41, ou même Français avec Hot Pants ou Uncommonmenfrommars. Ce style me plait donc énormément, et je suis impatient de pouvoir poser des mots sur l’album de TIME FOR ENERGY, « Gang Of Losers », qui fêteront d’ailleurs leurs dix ans de vie l’année prochaine.

Après deux EPs, ce premier album donne déjà une très bonne impression au niveau du visuel. Je ne fais que rarement l’état des lieux du visuel, lorsque je le fais c’est souvent que je me trouve devant quelque chose de beau et de bien fait. C’est donc le cas ici, avec une cover rappelant les pochettes de Hardcore mélodique des années 2000, quelque chose qui n’est pas non plus sans rappeler le Skramz, l’Emotional Hardcore.
Mais le visuel ne fait pas tout, et il va bien falloir que ceux qui ont d’ailleurs fait une reprise d’In Flames prouvent de quoi ils sont capables. Pour dégrossir le tout, disons que c’est du Hardcore à la Have Heart mélangé à une pointe de Chaotic puisé chez No Omega, tout en ayant un côté mélodico-core piqué à In Flames. Et bien sûr, pour lier tout ceci, il y a un côté Pop Punk teenager qui me rends vachement nostalgique ! Alors je ne sais pas si le groupe cautionnera ces affiliations, mais je pense que je m’en suis pas trop mal sorti.
Le résultat est tout simplement super efficace. On ne peut émettre aucune critique sur ce qui est de la composition, tout est purement cohérent et aucune mauvaise surprise ne se manifeste de toute l’écoute. Le groupe puise son inspiration dans des thèmes assez sombres comme le rejet de la société actuelle, le mal-être ambiant lors du travail, la violence envers les femmes, en bref les actes et émotions humaines qui conduisent vers le bas. Quelque chose de très sombre donc, qui colle à la musique très brute et sans artifices. Cette voix éraillée nous criant ces paroles au visage renforce encore plus le dégoût que l’on ressent dans l’écriture.
Les émotions virevoltent car ce sont des thèmes que nous pouvons tous comprendre ou même avoir vécu. Il y a donc une dimension très personnelle dans l’album, une dimension qui peut même se manifester sans paroles, « Brume » en étant l’exemple parfait, et qui prouve que le groupe sait composer dans une optique instrumentale.

Dans tous les cas, ce « Gang Of Losers » est une réussite totale.
C’est un premier album assuré avec plein d’ambiances pleinement développées que TIME FOR ENERGY nous a préparé. Un premier opus qui sonne donc comme une confirmation du niveau du groupe, que ce soit en composition, harmonisation ou écriture. Une vraie réussite pour un premier full-lenght !