CHRONIQUES ALBUMS

Un artwork couleur rose Barbe-à-Papa, une voix androgyne, Good Tiger est un tigre qui ronronne mais ne rugit pas.
Composé des guitaristes Nagle et Joaquin Ardiles, du bassiste Morgan Sinclair, du batteur Alex Rüdinger et du chanteur Elliot Coleman, chaque membre de Good Tiger provenait de groupes déjà connus de la scène rock alternatif (The Faceless, Architects, The Safety Fire), ce qui leur a tout de suite valu le titre de 'supergroup'.
Contrairement au premier album du groupe, A Head of a Full Moonlight, où le chanteur alternait voix claire et voix plus puissante pour un son « metal core », Coleman a fait le choix de n’utiliser que sa voix claire pour ce deuxième opus, We will all be gone, qui sortira le 9 février 2018. On pourrait penser que cela rend l’album plus facile à aborder, mais il n’en est rien. Avec ses accents très jazzy, il me faudra plusieurs écoutes pour l’apprécier.
Ce qui me frappe en premier, c’est que les compositions semblent avoir été construites autour du rythme, très complexe, des percussions.
Le chant, qui est parfois très soul, m’évoque les mélodies de Jamiroquai des années ’90. Coleman me fait l’effet d’une réincarnation de George Michael, ce qui est plutôt original pour un groupe qui se dit metal, mais qui, j’en suis certaine, découragera plus d’un rocker pur et dur.

La structure de certains riffs sont proches de ceux de Pantera (Float on) et c’est justement là où l’écoute est compliquée : la voix qui les accompagne n’a rien de la virilité de Phil Anselmo.
Vous l’aurez compris, il est difficile de mettre cet album et ce groupe dans une case musicale particulière, car Good Tiger ne semble pas s’intéresser aux normes. Quoi qu’il en soit, il est indéniable que ces garçons sont individuellement très forts musicalement, avec une mention spéciale pour le batteur Alex Rüdinger.