TDW The Antithetic Affiliation [ 2017 ] |
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Double CD Album Durée : 84.24 Style : Symphonic Progressive Metal |
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Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
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Chronique : 18 août 2017 , réalisée par Mordiggian | ||||
TDW est un sigle signifiant Tom De Wit, tête pensante du projet « The Antithetic Affiliation », mais puisqu'il n'est pas seul, on appellera ici le groupe dans son intégralité TDW & DREAMWALKERS INC afin de créditer tous les participants à cet album. Trois années ont été nécessaires à De Wit pour mettre à bien ce projet d'envergure : plus d'une heure trente de musique avec des passages souvent complexes qui s'insèrent dans un ensemble cohérent. TDW s'est ainsi entouré de pas moins de trois guests vocalistes et de cinq guests guitaristes se chargeant de plusieurs soli en fonction des morceaux ; sans oublier les guests jouant d'autres instruments à corde, ou des cuivres. Toute cette bande se retrouve au milieu de TDW, chanteur guitariste et claviériste, pour former un double album dense à l'atmosphère particulière. En effet, le digipack s'ouvre sur trois CD, deux parties de l'album et un DVD bonus live. Les deux CD ont deux noms différents, « The Idealist », d'une part, et « The Cynic », d'autre part. Le concept est d'offrir une dualité entre ces deux albums, concept appuyé par la forme du digipack opposant un CD blanc et un CD noir (vous devinerez simplement la couleur à l'album en relisant les deux titres) et par l'artwork, sorte d'ouroboros en forme de signe infini, représentant la vie faite des hauts et de bas. Musicalement, les deux CD sont à la fois semblables et complémentaires, le premier (« The Idealist ») se classe du côté progressif du metal avec des rythmiques relativement lentes et sans rechercher la puissance, alors que le second (« The Cynic ») est tout le contraire. Cette dichotomie se retrouve également à la fois dans le titre des chansons qui se font écho, de façon embrassée dans le tracklisting : « The More We Remember » VS « Lest We Forget » « Anthem » VS « Dirge » « Lovesong » VS « Aphrodisia » « Monolith – The Ascent » VS « Monolith – The Descent » De même, les titres appariés sont plus ou moins de la même longueur. « The Idealist » s'ouvre sur son épique premier morceau « The More We Remember », qui du long de ses vingt-deux minutes balaie et transmet de nombreuses émotions. L'intro au clavier et globalement l'ambiance rendue par le clavier est superbe, et la voix s'accorde avec les cordes de bien belle manière. « Anthem » est ensuite un titre plus puissant incluant une voix féminine du plus bel effet, pour ouvrir la voix à « Lovesong » qui est une balade enivrante. Ce premier CD se termine par « The Ascent » qui fait monter la pression (et donc la violence) pour le second CD. « The Cynic », donc, propose « The Descent » comme ouverture et comme continuité du dernier morceaux de « The Idealist ». C'est un morceau assez complexe qui joue sur les changements d'atmosphères et de rythme, et qui fonctionne très bien. Vient ensuite « Aphrodisia », un morceau très symphonique où les cœurs et le clavier ont la part belle. S'ensuit un « Dirge » quasiment acoustique mais assez anecdotique qui ouvre le pas à « Lest We Forget », dernier morceau de l'album. Celui-ci est compliqué à appréhender, avec ses changements de rythme, de style (quelques growls sont présents, et du chant hurlé), mais laisse globalement une très bonne impression tant la composition est intéressante et variée. Tout au long de ces huit morceaux on ressent les efforts de composition qui ont été produits, car d'une part l'intégralité de l'album passe à une vitesse folle, et d'autre part, la réécoute fait découvrir de nouvelles choses. C'est pour moi le principal atout des albums de prog : être si denses que les réécouter procure de nouvelles sensations. Et c'est le cas ici, le nombre de participants présents pour épauler TDW permet d'ajouter des influences ici et là, de faire des soli variés, et des ambiances diverses. Impossible de ne pas trouver son compte. Il serait difficile de critiquer la technicité des participants, nous sommes dans du progressif après tout, donc il faut savoir jouer, mais à aucun moment l'album ne se transforme en démonstration. On regrettera peut-être que la basse ne soit pas plus impliquée, mais globalement les instruments sont bien représentés et ont tous un intérêt dans la composition. La voix de TDW, enfin, sans partir dans des sommets techniques, a le mérite d'être toujours juste et adaptée à l'ambiance. L'apport des trois autres vocalistes participe sans doute à cette impression, on imagine aisément que lorsqu'il ne parvenait pas à faire une voix comme il l'imaginait, il demandait à un guest de la faire plus justement. Bref, jetez une oreille à cet album. Que vous aimiez le prog, le sympho, ou non, donnez lui une chance, car il est capable de plaire au plus grand nombre et a des qualités indéniables. Laissez vous au moins transporter par un des deux morceaux épiques de l'album qui durent vingt minutes (« The More We Remember » et « Lest We Forget »), afin de vous faire une idée, car TDW a réalisé une superbe sortie de metal progressif. |
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