CHRONIQUES ALBUMS

Amateur de Thin Lizzy et Blue Oyster cult, à vos portefeuilles ! Le troisième album des suédois de Dead Lord débarque d’ici quelques jours dans les bacs. Découvert il y a 1 ou 2 ans, le groupe, alors en tournée avec Vintage Caravan, m’avait fait forte impression avec leur Classic Hard Rock simple, mais d’une efficacité diabolique, agrémenté d’une présence scénique imparable et d’une bonne humeur salvatrice. Une vraie bonne claque comme on aime en prendre régulièrement. Et c’est donc sans hésitation, lorsque la possibilité de chroniquer le nouveau méfait de ces joyeux drilles s’est présentée, que je me suis attelé à la tâche.

Ce combo, mené par le très moustachu et charismatique Hakim Krim prouve une nouvelle fois que les pays nordiques sont la terre promise en matière de rock lourd et de bon son en tout genre. Formé il n’y a pas si longtemps puisque c’est en 2012 que le groupe à fait ses premiers pas ( même si ses musiciens sont loin d’être des débutants) et après un« Goodbye Repentance », leur premier album, qui pose des bases solides et leur permet de décrocher une signature chez Century Média et un deuxième « heads held high » tout aussi réussi et bien accueilli par la presse spécialisé, on ne peut attendre que du bon de ce troisième opus. Dead Lord est un quartet originaire de Stockholm où on retrouve donc Hakim Krim au chant et guitare, Olle Hedenström s’occupe de l’autre guitare, de Martin Nordin à la basse et Adam Lindmark derrière les fûts.

Si on avait quitté ces Suédois sur un bon « Heads held High », clairement influencé par le hard rock des années 70 et Thin Lizzy en particulier, influence que l’on retrouve dans le look du chanteur, ressemblant beaucoup à Phil Lynnot, un album où les morceaux accrocheurs s’enchaînaient, mais avaient tendance à tous se ressembler, ce qui à la longue rendait cet opus plaisant, mais vite lassant. Le combo y développait par contre clairement sa marque de fabrique, en particulier par un chant très singulier et reconnaissable et une ambiance vintage très marquée. Et qu’en est-il de ce nouveau « In Ignorance We Trust »… Et bien, si au premier abord, on retrouve bien le style Dead Lord dans les mélodies et le chant, un titre comme « Too Late » très rythmé aurait très bien pu se retrouver sur le précédents opus, mais l’ensemble se trouve être beaucoup plus varié dans les atmosphères, le groupe n’hésitant pas à carrément partir dans le blues larmoyant « Leave Me Be », « Never Die » où Hakim prouve être un excellent interprète, capable de parfaitement transmettre des émotions plus subtiles comme la souffrance et la mélancolie.

Ce sont ces petites variations qui font de cet album, un album, finalement, beaucoup plus intéressant que son prédécesseur. Dead Lord prouve, alors que le passage du troisième opus qui s’est parfois montré extrêmement compliqué pour beaucoup de formations, qu’il est un groupe solide et talentueux. Si on pourrait rentrer dans la polémique, qui est à mon avis, une discussion de peu d‘intérêt, sur le fait que ces groupes n’inventent pas grand-chose et ne font que copier les grands anciens, cela ne retire en rien le travail de composition et d’écriture de ses nombreux groupes, qui avant tout, vont sur scène et composent pour se faire plaisir et rendre hommage aux groupes qui leur ont donné envie de faire de la musique.

Un combo décidemment plein de promesse qui signe une œuvre des plus réjouissantes. Si Dead Lord est rare en France, vous aurez toujours l’occasion de les voir en Septembre au Raismes Fest et rien que pour admirer la superbe moustache d’Hakim Krim, cela vaut le coup de se déplacer pour les voir et pouvoir aussi reconnaître que c’est un excellent groupe. La version digipack d’ « In Ignorance We Trust » sera pourvu de 2 inédits supplémentaires.


Track List :
Ignorance
Too Late
Reruns
Leave Me Be
The Glitch
Kill Them All
Never Die
Part of Me
They!
Darker Times