CHRONIQUES ALBUMS

C'est du côté d'Aix Les Bains que nous vient SIRK. Si le groupe s'est formé en 2011 ce n'est qu'aujourd'hui que le combo nous propose son premier album. Il lui aura fallu un certain temps mais d'un point de vue aussi bien historique que musical cela peut s'expliquer assez naturellement. En effet, ayant connu deux départs dans le groupe, cela a certainement du retarder les choses. Quant à l'aspect musical, je pense que SIRK a pris le temps de faire les choses bien et ce premier album « Enter The Sirk : Us » en est la preuve.

La production est d'ores et déjà très bien soignée. SIRK n'a pas négligé le travail. Certes, cela pourrait être encore mieux mais on voit tellement de formations oublier de mettre les moyens dans cet aspect que d'entrée de jeu on comprend pourquoi ils ont du mal à se faire remarquer. Lorsque comme ici la production est à la hauteur, on est d'emblée séduit par le contenu. Et à ce niveau là aussi il y a de bonnes choses à dire.

Si je soumettais l'hypothèse que l'aspect musical de ces compositions avaient sans doute contribué à retarder la sortie de ce disque c'est parce que ce groupe a de solides compositions et pour le moins très bien fournies. Il n'y a qu'à se pencher sur le morceau « Life » en 4 partie qui compose la fin de l'album pour le constater avec pas loin de ses 27 minutes de musique. Il faut un travail certain pour arriver à ce résultat. Mais sans aller si loin, le premier morceau de l'album « The Box And The Anthill » pose déjà très bien les choses. Le metal progressif avec DREAM THEATER en tête a toujours fait preuve d'une grande technicité. SIRK s'est pour le moins inspiré de cet état d'esprit et en a fait son propre credo. Cela donne des titres évidemment très développés et qui ne manquent pas d'énergie, de technicité et d'inspiration. En cela les nombreux soli en sont autant de belles démonstrations. Cependant le reste des instruments ne fait pas défaut. La basse, notamment sur « Enter The Sirk : Us », est pour le moins bien sentie. Même si ce n'est la profusion de notes, elle agit parfaitement en soutien avec son lot d'arpèges bien placés, notamment sur l'introduction. « Imagine The Stellar Drive » avec ses 9.50 minutes est nettement plus dépouillé et se rapproche bien plus de la ballade. Pas de gros son ici avant la dernière partie qui arrive vers 7 minutes. Avec son petit côté IRON MAIDEN, cette fin de morceau arrive à point pour conclure ce long titre pour le moins épique. Il y a tellement à dire sur « Life » et ses 27 minutes que je vais le résumer en quelques mots simples. On retrouve ici tous les ingrédients d'un morceau progressif. Chaque instrument prend le temps de s'exprimer. On retrouve autant de parties posées que de parties plus énergiques. Ce titre est d'une richesse musicale telle qu'il aura sans doute fallu un bon moment au groupe pour le mettre en place. Il faut une maturité certaine pour sortir quelque chose de cette trempe.

SIRK a sans doute de beaux jours devant lui. Il serait étonnant qu'un label ne s'intéresse pas à eux pour la distribution de ce disque de qualité.