CHRONIQUES ALBUMS

Si AC/DC et Rose Tattoo avaient eu un fils, nul doute qu’il s’appellerait aujourd’hui Doomfoxx. Rien qu’à l’écoute du riff d’intro de Piece of Me on les imagine déjà portant la légendaire tenue d’écolier. Et comme avec ça le chant rugueux, rocailleux même, et peaufiné à coup de bouteille de whiskey de Stuart McKie n’est pas sans rappeler celui de Bon Scott…on a vite fait de décrire et de cataloguer ce premier album de Doomfoxx.

J’avoue même qu’à la première écoute, cette musique sous haute influence m’a un peu gêné. On se dit : ok, c’est sympa, énergique, super bien foutu mais what’s the point ? Est-ce que ce cd s’adresserait uniquement à ceux qui considèrent que le rock’n’roll s’est arrêté à la fin des années 70 ? Bref, une sorte de plaisir nostalgique coupable plus ou moins inavoué ? Et en fait après plusieurs écoutes on se prend réellement au jeu et il est bien difficile de ne pas se mettre à taper du pied et à reprendre en chœur tous les hymnes présents sur cet album (c'est-à-dire presque tous les morceaux en fait).
Les paroles sont, on s’en serait douté, rock’n’roll et parlent donc sans modération d’alcool et de femmes. Ils nous font même à plusieurs reprises le coup du rockeur au cœur tendre (My Beautiful Friends, Girls Like You ainsi que l’inénarrable Rock’n’roll Show et son harmonica ravageur). Alors qu’un groupe comme Green Dollar Collor arrive à sortir en 2005 un album à la fois old school et moderne, Doomfoxx reste résolument, et uniquement, ancré dans le passé.
Cet album, produit par l’Australien Peter Blyton, est parfaitement maîtrisé et réussira probablement par sa sincérité et son efficacité à se faire une place de choix dans la cdtèque des rockeurs de tous poils.
Plus que jamais Australia rocks ! Oh baby baby let’s go to a Doomfoxx show !!!