DRAGUNOV
Korolev [ 2017 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 32.29
Style : Post Metal
  Infos :
  Contact label :
  Contact groupe : http://www.facebook.com/dragunovduo http://dragunov.bandcamp.com/
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 02 juin 2017 , réalisée par NegativeHate
   
Tiens, du Post Metal ! Cela fait bien longtemps que je n’en ai pas écouté de moi-même, moi qui apprécie énormément ces genres auxquels nous ajoutons le préfixe « post ». J’aime ces genres car ils se prêtent extrêmement bien aux concepts et aux expérimentations, que ce soit occultisme, guerre, mythologie… Et ça, DRAGUNOV l’a aussi bien compris que moi.

La formation que l’on croirait sortie du fin fond d’un bunker russe nous vient en fait de Paris et, comme les fameux snipers qui se déplaçaient en nombre réduit voir même seuls, ils ne sont que deux à composer. Une guitare, une batterie, rien d’autre.
Premier full-length de la formation, « Korolev » se veut massif et atmosphérique. Il faudrait oui effectivement ! Sergeï Korolev étant le fondateur du programme spatial Russe, ce serait triste de finir comme Challenger…
Dans tous les cas, les deux parisiens jouent à fond la carte de l’univers bien glauque. Que ce soit le packaging, les samples parsemés tout au long de l’album, ou les photos promos, tout est là pour vous plonger dans un univers où la guerre froide fait encore rage, un univers digne des meilleures émissions complotistes : un truc bien glauque agrémenté d’images choisies exprès pour vous faire « réfléchir ».
Mais le glauque se retrouve aussi dans la musique, il ne faut pas oublier que nous sommes là avant tout pour parler de ça. C’est donc majoritairement par des samples que le duo crée l’ambiance de « Korolev ». Sans eux, la musique développée aurait été comparable à cents autres dans le sens où ce sont ces samples qui indiquent où l’on se dirige. Des transmissions radios glaçantes, le son caractéristique des rangers frappant le sol, tout est mis en œuvre pour nous gêner.
Pour ce qui est de la musique en elle-même, tout est instrumental. J’ai toujours été fasciné de voir combien des musiciens pouvaient nous captiver pendant de longues minutes en inventant et réinventant des riffs, patterns ou breaks et ce jamais sans nous ennuyer ! C’est d’ailleurs le cas ici. Le groupe trouve toujours quelque chose d’inventif à faire pour nous captiver, par exemple avec la piste 4 « Karsny Marsh ». Ces sons de rangers se retrouvent sur cette piste. Après une introduction faite de cette marche rythmée, la musique se colle exactement sur le tempo du cuir embrassant le sol bétonné.
Les ambiances se succèdent mais ne se ressemblent point. On passe du Post Metal le plus énervé avec blastbeat et tout le barda à du Post Rock presque Ambient quelque fois et ce dans la même musique. Les sept minutes de « Belka I Strelka » y sont propices en même temps, mais je salue tout de même la belle prestation avec cette montée en puissance introductive. Mais l’ambiance la plus marquante reste tout de même celle de la conclusion, ce malaise constant, cette abomination musicale nommée « 24IV67 ». Aux trois quarts remplit de samples, cette piste ferme l’album de la plus belle des façons, nous communiquant pour la dernière fois des nouvelles de nos deux cosmonautes dont nous avons perdu le contact.

DRAGUNOV frappe fort avec ces trente minutes formant un album concept bien planant. Inspiré par un thème assez récurrent ces derniers temps dans le Metal en général, la difficulté était de faire quelque chose d’inédit, de jamais vu et écouté. Le défi fut réussi de la plus belle des manières : une alliance parfaite entre ambiance et musique.







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