RAGE
Speak of the Dead [ 2006 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine
Durée : 53.12
Style : Heavy Metal
  Infos :
  Contact label : http://www.nuclearblast.de
  Contact groupe : http://www.rage-on.de
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TECHNIQUE
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EMOTION
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  Chronique : 01 mars 2006 , réalisée par SAVINI
   
Rage, un des tout premiers groupes de metal (si ce n’est le premier) à avoir sorti un album avec un orchestre symphonique nous revient pour montrer à tous ces Metallica, Scorpions et autres Kiss ce qu’est le metal symphonique. J’aurais bien aimé pouvoir commencer de la sorte ma chronique de ce Speak of the Dead, dont la première partie constitue en quelque sorte la suite du cultissime Lingua Mortis de 1996 (pour moi on a toujours pas fait mieux tant musique classique et metal se complètent à la perfection et s’enrichissent mutuellement sur cet opus).

Malheureusement, le fan-boy que je suis ne peut mentir. Si cet album est hautement sympathique, la première partie est à des années lumières du chef d’œuvre sombre et intemporel ayant permis au groupe de se faire connaître et apprécier par toutes les catégories de metalleux, y compris ceux écoutant peu de heavy.
Ironiquement, Rage clôturait sa période sympho avec l’album –limite pop- Ghosts, album contesté mais album charnière tout de même puisqu’il voyait arriver au sein de Rage le virtuose Russe de la six cordes Victor Smolski, grand amateur de musique classique devant l’éternel. Depuis, tous les fans de Rage attendaient en quelque sorte un Lingua Mortis 2. Eh bien on peut l’attendre encore puisque cette « suite », dont la musique est entièrement composée par Victor, s’apparente plus parfois à une b.o d’un blockbuster quelconque, voire à la b.o d’un Star Wars (Mortituri te salutant, Prelude of souls) –un comble quand même…- qu’à un nouveau pavé jeté dans le milieu sclérosé du metal, qui a il est vrai bien changé en 10 ans. Cette première partie alterne morceaux chantés et instrumentaux qui, lorsqu’ils n’abusent pas de cuivres grandiloquents (aïe aïe aïe mes oreilles !), permettent à Mike Terrana, le batteur à la coupe iroquois, de montrer qu’il n’est pas qu’une brute épaisse et un métronome humain mais qu’il sait également cogner sa batterie avec finesse ! (Confusion)

Pour la seconde partie, donc la partie heavy, là, pas de grande surprise, Rage continue sur la lancée des deux précédents albums, les très bons Unity et Soundchaser. Donc un heavy metal bien énergique qui devient, avec ce line-up c’est un peu normal, de plus en plus technique grâce à un Victor Smolski qui s’affirme de plus en plus et qui nous régale autant par ses remarquables soli que par ses rythmiques frénétiques et saccadées (Be with me or be gone).
C’est le très agressif No Fear qui est sensé représenter cet album puisqu’un clip a déjà été tourné mais on lui préfèrera peut-être des titres plus classiques comme par exemple Soul Survivor avec son super refrain mélodique et entraînant (ce qui manque un peu d’ailleurs dans cette partie) tout ce qu’il y a de plus Ragien ! On sent bien sur les passages les plus agressifs l’affection qu’a le groupe pour Metallica toutefois ces morceaux sont contrebalancés par d’autres plus mélancoliques comme Beauty qui est un titre qui aurait pu figurer sur l’album XIII.

Qu’on ne se méprenne pas, ce Speak of the Dead est objectivement très bon, largement supérieur à bien des albums qui me sont passés entre les mains ces derniers mois simplement je regrette juste que l’orchestre n’apporte finalement pas grand-chose aux compos. C’est Rageant quand même !







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