CHRONIQUES ALBUMS

Fleshdoll, un groupe de chez moi, Toulouse, que j'adore. Pas de chauvinisme là-dedans, Fleshdoll, c'est 4 albums sans fautes, dans le registre Death Metal tantôt brutal, tantôt thrashy. Un style propre au groupe qui a su évoluer au fil des sorties, Blood Red District ayant un peu plus marqué le coup, disons que j'ai vu de plus en plus de CD du groupe en magasin. Mais deux ans après, ils sont de retour pour nous présenter un album plus sombre.... Hearts Of Darkness !
Cet album est sorti le 1er Mars 2017, mais Great Dane Records, un excellent label français, a édité la version CD sortie le 31 Mars.
Dès la sortie de l'album, j'avais trop hâte de le découvrir et je l'ai écouté Day One (chose que je fais rarement), mais deux jours après, ils nous présentaient l'album en concert !
C'est donc avec grand plaisir que je vais vous parler de Hearts Of Darkness.

L'artwork et le titre annoncent quelque chose de sombre ? Oui, dès les premiers morceaux on plonge dans un univers torturé. Mais attention, on est très loin du black metal ! Un chant gras totalement propre, un riffing frénétique et un peu de groove fracassant, oui, on reconnaît bien le style de Fleshdoll. Arrêtons nous sur le morceau « Tanka » qui est tellement efficace, tout les fans de thrash ou de death doivent écouter cette track, c'est peut-être la meilleur qu'ait pu faire le groupe. En fait, Fleshdoll allie technicité et brutalité de manière magistrale, rendant la plupart des morceaux accrocheurs. Je dis la plupart car il y a plusieurs interludes. La première est plutôt sympa, « Octantis », dure 3 minutes. La seconde arrive vers la fin, c'est le morceau éponyme, mais sert plus à poser une ambiance malsaine pendant 1 minute, avant d'enchaîner sur la piste finale.
L'album est cohérent du début à la fin, il passe tout seul. On ne voit vraiment pas le temps passer, on prend du plaisir à écouter chaque piste une à une sans se lasser. En même temps, la signature rythmique change régulièrement, apportant un dynamisme dans la musique, sans que ça soit trop perturbant. Ça créé de bons mosh part, de bons breaks, bref ça défonce comme il faut.
Un autre morceau qui m'a vraiment plu, c'est « Beast In You », dans la lignée des autres pistes, mais qui est plus mis en valeur, qui percute un peu plus, j'aime quand on cherche à être agressif sans raison comme ça !
Que dire de plus ? C'est dur de retranscrire ce que l'on ressent à l'écoute de cet album. Ça donne juste envie de tout démonter, écoutez ça quand vous êtes énervés, ça défoule !
Avec ce 5ème album, Fleshdoll a cherché à explorer de nouveaux horizons, beaucoup plus sombres, mêlant son riffing brutal à une atmosphère pesante et malsaine. Et c'est particulièrement bien fait ! L'album est à la fois violent et prenant (pas dans le sens atmosphérique non plus).
Bref, encore une fois, c'est une réussite, mais c'est également leur meilleur album. Ajoutez à cela, une excellente production qui met en valeur tous les instruments, toutes les mélodies.
C'est donc un réel coup de cœur, j'ai déjà hâte de les revoir, si vous avez la chance d'assister à leurs lives, foncez !


Points positifs :
- Le groupe se renouvelle et c'est réussit.
- Album très efficace !
- Production parfaite.
- Album cohérent du début à la fin.
- Petite cover de Testament qui fait toujours plaisir !

Point négatif :
- Juste pour chipoter, la prod est vraiment trop propre pour un album sombre et malsain. Ok j'ai pas de point négatif en fait.