TOTER FISCH Yemaya [ 2017 ] |
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CD Album Durée : 48.20 Style : True Pirate Metal |
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Chronique : 06 avril 2017 , réalisée par Eniok | ||||
Après deux bons EPs, Toter Fisch nous présente son premier full-lenght ! Toter Fisch, ça signifie « poisson mort » en allemand, et là, vous constatez que le mec qui a fait le design du logo est un génie (ça fait un poisson mort). Vu la dégaine de nos p'tits français, on se doute que le groupe est passionné par les pirates ! A la différence des très célèbres Alestorm qui officient dans le power, et à la différence de nos toulousains de Barbar'O'Rhum qui font plus du folk rock celtique, là Toter Fisch fait bien du folk presque « pagan » dans le sens où c'est pas du folk à boire simplet et stupide. L'artwork de « Yemaya » représente une femme ou une démone nue avec un serpent autour du cou, le tout au beau milieu d'une jungle qui nous paraît bien hostile. En fait Yemaya est une divinité afro-brésilienne (je vous jure que c'est vrai, la légende a suivit les esclaves africains). Cette divinité est la mère de toutes les divinités de la nature, est associée à l'océan et est souvent représentée avec un serpent. De plus, Yemaya est un réel signe de paganisme pour l'époque, car les Portugais ont converti tout les croyants de cette religion au christianisme. D'ailleurs, Yemaya est comparé à la Sainte Vierge. Rien que dans cet artwork magnifique, Toter Fisch nous fait voyager à travers l'histoire en représentant une divinité qui nous est inconnue. Comment vous dire... Cet album c'est juste une réussite. On commence fort en hissant le Pavillon (666) Noir, puis en allant à Nassau (la capitale du Bahamas, dans les Caraïbes). Pour l'instant, on peut pas faire plus « pirate ». Et on s'enfonce petit à petit sur les traces de Yemaya. Mais bon, ce qui nous intéresse, c'est la musique ! Le côté folk est très mis en avant. On a des sonorités pirates grâce à de l'accordéon et grâce à des chœurs très bien répartis sur l'album. Même du chant féminin sur « Mami Wata », qui est justement une divinité africaine, associée à l'eau. Pour rester sur le chant, il est toujours en growl qui donne un côté menaçant aux pirates, ce qui est bien mieux je trouve. Et même sur « Cursed », le premier cri est tellement hurlé qu'on dirait du Dani Filth. Et concernant les textes, ce ne sont pas des vers mais c'est écrit en prose, comme s'il racontait le récit de leurs aventures. Ca ne se remarque pas forcément mais c'est intéressant de voir comment c'est fait. Sinon la prod est juste parfaite, même si c'est forcément trop propre pour être purement pirate. La musique est assez lourde et les riffs sont agressifs presque comme du death moderne. Mais en plus d'être bien bourrin, la musique est évidemment dansante et entraînante (par exemple l'accordéon sur « Dancing In The Fog »). Cette dimension folk nous immerge complètement dans l'univers de Toter Fisch. Ajoutez à cela des bruitages de nature, d'eau etc... De plus, les morceaux ne sont pas trop répétitifs, jamais on ne ressent l'ennui malgré certains titres un peu long comme « Undead Crew » qui est vraiment génial. L'album se conclue sur une piste assez calme, presque nostalgique et aérienne. Pour conclure, « Yemaya » , c'est de la super qualité. Certes le thème des pirates, c'est du vu et revu, mais enfin nous avons des pirates qui ne pensent pas qu'à se torcher, qui montre leur puissance etc... Le tout sous un concept très intéressant, on voit que les mecs ont bossé leur sujet. Pour l'instant, c'est mon album folk préféré de 2017. Points positifs : - Artwork et concept magnifique. - Musique inspirée et pas lassante pour un sujet déjà très populaire. - Pirates burnés, qui ne pensent pas qu'à boire, enfin ! - Album très immersif ! - Prod excellente. Points négatifs : - Il faut quand même aimé le rhum... |
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