LODZ Time doesn't heal anything [ 2017 ] |
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CD Album Durée : 50 Style : Metal Atmosphérique |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 08 mars 2017 , réalisée par Eniok | ||||
« Time Doesn't Heal Anything », soit en français « Le Temps Ne Guérit Rien ». C'est le titre du second opus de Lodz et il ne nous évoque pas la joie de vivre, loin de là. Et pour cause, Lodz est un groupe faisant du metal de type atmosphérique, toujours empli de pure mélancolie. La pochette de l'album est semblable à ses prédécesseurs : C'est en nuances de gris, il y met en scène une nouvelle fois une jeune femme qui nous semble triste et nous retrouvons la présence de la nature. Ici, ce sont des arbres. Petite nouveauté, il y a en plus un carré au centre, les sommets vers le bas, qui assombrit la scène et qui donne un aspect géométrique à l'artwork. Et que dire de la musique ? Ne passons pas par quatre chemins : Je suis fan de ce genre de musique lorsque c'est bien exécuté mais, le défaut, et ce n'est pas propre à ce groupe, beaucoup de formation de metal atmo ont ce problème, c'est que ça manque cruellement de prises de risque, d'originalité. Autant prévenir tout le monde, ne vous attendez pas à un album révolutionnaire, on est dans du classique. Mais à la décharge de Lodz, la production est excellente, les ambiances sont très bien gérées, on plane littéralement dans ce passé funeste et déprimant qui sait nous toucher au plus profondément de notre âme. Le chant hurlé, presque « black » de Eric témoigne de la douleur d'un passé tragique allégé par son chant clair transcendant qui parvient à faire décoller les morceaux, bien que le tout reste très nostalgique. Concernant les instruments, nous sommes dans du classique, un riffing aérien, un peu black mais pas trop, une basse qui ajoute un peu de lourdeur dans la musique et une batterie un peu en retrait, surtout par rapport au chant je trouve. J'aurai bien aimé une batterie plus insistante comme pour appuyer sur l'effet de tristesse et de nostalgie, surtout dans les passages de calme, sans trop de musique et de chant (un peu comme chez Ghost Bath) où juste les martèlements réguliers de la batterie nous toucherais au point d'en devenir triste. Sinon, les compos restent structurées de manière similaire ou disons avec une certaine cohérence. Alternant chant clair/chant hurlé avec un riffing aérien, puis tempo plus lourd et le refrain avec chant clair plus haut perché soutenu par des chœurs, le tout en étant très planant. Je pense que l'ajout d'un clavier pour mettre des petites nappes aurait été vraiment pas mal. Tout ça pour dire que c'est assez classique ça on l'aura compris mais je tiens avant tout à mettre en évidence que le genre est maîtrisé et reste très efficace. C'est typiquement le genre de truc que l'on peut écouter le soir, très tard. J'ajouterai que Lodz joue avec la frontière entre le post-rock et le post-black et on le voit à la pochette. En effet, elle ne contient que des nuances de gris, pas de noir ni de blanc. Cependant, dans le livret, le blanc est présent et le gris se veut bien plus foncé. C'est pour créer un contraste avec la légèreté et la lourdeur de la tristesse. Cette dualité, on la retrouve évidemment dans le chant. La musique correspond donc parfaitement à ce que nous vend l'artwork. Une preuve de plus que Lodz sait exprimer ce qu'il veut exprimer, même si dans le fond, ça ne révolutionne pas le genre. Ça n'empêche que j'ai passé un agréable moment à écouter ce « Time Doesn't Heal Anything » que je recommande à tout le monde car ça reste accessible et ça peut toucher le rockeur avide de mélancolie, tout comme le blackeux fan de DSBM avide de légèreté. Points positifs : - Musique très bien exécutée, avec une production plus que correcte. - Un chant polyvalent très agréable, que ça soit hurlé ou clair (qui n'est d'ailleurs pas « plaintif » je supporte pas le chant plaintif). - Une pochette très jolie et dans la continuité de l'EP et du premier album de Lodz. - Ravira tout le monde je pense. Points négatifs : - Ça reste très classique pour le genre qui stagne de manière générale. - Les structures restent quand même un peu trop similaires et prévisibles. |
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