SVART CROWN Abreaction [ 2017 ] |
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CD Album Durée : 54.40 Style : Black Death Metal |
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Chronique : 01 mars 2017 , réalisée par Chart | ||||
On n'est pas obligé de venir des pays les plus froids pour officier dans un style des plus sombres. SVART CROWN existe depuis 2004 et s'est formé dans la région de Nice. Autant dire que cette ville n'a pas forcément la réputation de nous fournir les groupes de metal les plus extrêmes. Et pourtant SVART CROWN est doucement en train de s'imposer comme une référence du metal extrême français. On les retrouve d'ailleurs en ce moment, après une tournée américaine en compagnie de MARDUK, aux côtés de BENIGHTED qui comme eux ne sont pas là non plus pour faire dans la dentelle. C'est avec aujourd'hui un nouvel album, « Abreaction », le cinquième du groupe, que SVART CROWN déboule dans les bacs. C'est dans un style particulièrement lourd et sombre que SVART CROWN a décidé d'ouvrir les hostilités. « Golden Sacrement » ouvre ce disque avec des riffs écrasants sur un tempo beaucoup plus bas que ce que le groupe nous a habitué jusqu'ici. L'ambiance est posée d'emblée. On retrouve cette tendance au black metal dont le groupe se sert pour poser sa noirceur. A l'écoute de ce titre, on se dit que BEHEMOTH a peut-être trouver un successeur digne de lui faire suite. « Carcosa » se pose ensuite comme une déferlante qui dans un déluge de notes et de patterns de batterie s'impose comme un morceau explosif. Le niveau technique n'est plus à démontrer et on reconnaît là tous les aspects les plus énergiques du groupe. SVART CROWN frappe très fort avec ce morceau et a choisi de le placer judicieusement entre deux morceaux plus lents ce qui lui permet un contraste saisissant. On note bien entendu le niveau technique de Kévin PARADIS à la batterie, qui connu pour ses nombreux remplacements dans différents groupes locaux semble avoir trouver chaussure à son pied en intégrant le combo niçois et peut enfin s'exprimer librement derrière les fûts. On renoue donc avec la lourdeur sur le titre suivant, « The Pact : To The Devil His Due ». Les inspirations oscillant quelque part entre MORBID ANGEL et BEHEMOTH donne à ce titre un aspect de rouleau compresseur qui n'est pas des moindres avant un pont particulièrement aéré qui n'oublie pas pour autant d'être sombre, et un final qui se fait totalement explosif. On continue avec « Upon This Intimate Madness » qui représente bien à lui seul l'esprit de ce disque. Entre riffs ultra rapides et parties lourdes, SVART CROWN pose l'essentiel de son message à travers ce morceau. Le résultat est forcément époustouflant. On continue sur cette belle lancée avec « Khimba Rites » tandis que « Tentacion » vient se poser en intermède. On fait redescendre la pression avec cette articulation musicale aux allures tribales avant de repartir en pleine forme avec « Orgasmic Spiritual Ecstasy », une autre belle démonstration de la toute puissance du groupe. « Transsubstantiation » renoue avec les inspirations death avec en tête de liste MORBID ANGEL. Ce morceau apparaît différent des autres même si on reste bien entendu dans un registre particulièrement extrême. Sa lourdeur et ses sonorités font de lui un morceau singulier d'une lourdeur quand il le faut et d'une puissance hors du commun. « Lwas » vient s'insérer et faire la liaison entre « Emphatic Illusion », où la brutalité règne sans partage et « Nganda » qui vient conclure cet album comme il se doit. On peut compter sur une nouvelle valeur sûre dans le metal français. SVART CROWN s'impose comme un pilier du metal extrême à l'envergure internationale. Mais cela n'a rien de surprenant. Depuis la première fois où j'ai pu voir ce groupe en concert, je n'ai jamais douteé de leur capacité à conquérir le metal à l'échelle mondiale. C'est désormais en cours et on ne peut qu'en s'en réjouir. |
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