CHRONIQUES ALBUMS

STRUGG évolue depuis 2013 dans un style industriel du côté de Bourges. Mais il semblerait que le groupe ait eu tendance à sortir de sa région pour mieux se faire connaître dans le reste de l'hexagone. Il faut dire qu'à l'heure actuelle grâce aux nouvelles technologies la musique comme le reste se diffuse à vitesse grand V sur la toile. C'est ainsi que nous arrive ce troisième album de STRUGG.

En ré utilisant 4 morceaux de son précédent EP « Disorder In Progress » paru en 2015, STRUGG divise son album en deux parties plutôt distinctes. Il est assez étonnant de constater à quel point un groupe peut évoluer en une année. Il est d'ailleurs à noter que le groupe est passé d'une forme de duo à celle d'un trio en 2017 mais que cela n'a aucune influence sur cet album puisque l'enregistrement est antérieur à ce changement de line up. Les cinq premiers titres de ce nouvel enregistrement conservent la noirceur de l'enregistrement précédent mais introduisent de nouvelles sonorités qui ne vont pas sans rappeler des éléments de la new wave. NINE INCH NAILS est passé par là aussi avec son lot d'influences. Cela donne un morceau tel que « Pull Me Out » avec son mid tempo entraînant. « 3 Stories » lui fait naturellement suite mettant à l'honneur les sons synthétiques mais toujours avec ces sons saturés qui s'apparentent à des guitares et viennent grossir l'ensemble. On compte aussi sur de bonnes rythmiques et une bonne énergie avec notamment « A Red Dog On A Chair ». On se laisse vite entraîner par ce titre cela va de soi. A contrario « Follow The Prey » se fait nettement plus lent et ténébreux. L'ambiance est forcément plus lourde. Un mot aussi sur le chant qui se voit saturé au possible, ce qui apporte forcément une touche un peu plus sombre à l'ensemble. On conclut cette première partie avec « Dead Smile », un titre qui remet au goût du jour les influences passées avec quelques ponts à faire avec BAUHAUS. Nous revenons donc ensuite sur cet EP « Disorder In Progess ». La production est nettement plus ténébreuse, plus proche d'un MARILYN MANSON à ses débuts. Le son y est particulièrement gras et l'ensemble plus sombre. A mon sens, ces titres « Dust & More », « Losing My Nerve », « Blurred Vision » et « Useless Part Of My Day » ont plus de force que les précédents. L'ambiance musicale qui y est développée est plus orientée vers les aspects sombres de l'indus. Il est étonnant de voir que l'évolution du groupe se soit orientée vers quelque chose d'un peu plus pop alors que les sonorités d'un « Blurred Vision » ne présageaient pas ce genre de positionnement artistique.

Les choix artistiques n'appartiennent qu'au groupe. Nous ne pouvons que nous réjouir de retrouver cet ensemble sur un seul et même album. STRUGG a des choses intéressantes à nous proposer. Il peut donc être intéressant de jeter une oreille attentive à ce disque.