PERSEFONE
Aathma [ 2017 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 63
Style : Mélodeath Progressif
  Infos :Le groupe vient d'Andorre.
  Contact label : http://www.vicisolum.com/
  Contact groupe : https://www.facebook.com/persefoneband https://persefone1.bandcamp.com/
 
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 08 février 2017 , réalisée par Eniok
   
C'est l'heure de faire un voyage astral avec le groupe Andorran le plus célèbre : Persefone. Alors Persephone c'est un personnage de la mythologie grecque et ce n'est autre que la femme d'Hadès (le dieu des Enfers). Lorsque l'on voit la pochette d'Aathma, qui est juste sublime (travail de Travis Smith), on sait déjà que le thème de l'album sera une nouvelle fois la spiritualité. Et pour le genre musical, c'est évidemment dans le death progressif qu'officie Persefone. Et oui, l'Andorre est riche de groupe de death progressif, sachez que d'après le site Metal Archives, la moitié des groupes Andorrans serait du death progressif. Bon il en répertorie que deux sur les quatre groupes de la principauté. Et musicalement, Persefone se rapproche de Nami, l'autre groupe de ce style. Et pour cause, la moitié des membres de Persefone ont joué dans Nami. D'un point de vue international, on peut rapprocher Persefone d'Opeth ou même d'Into Eternity.

La musique du groupe n'est pas facile à cerner. Le groupe nous fait voyager à travers des mélodies melodeath au chant à la fois growlé et screamé ainsi qu'à travers des passages bien plus complexes, progressives, aux rythmiques déstructurées mais sans non plus nous donner le vertige. Pour cela, le groupe propose au fil de l'album, des morceaux plus planants, afin de nous reposer pour mieux ré-attaquer. Et Aathma est assez long ! Plus d'une heure, si vous n'êtes pas fan du genre vous allez trouver ça long. Et pourtant, la musique se veut, je pense, relativement accessible. Non pas par soucis « commercial » mais plutôt pour nous amener à la réflexion, à la spiritualité, au voyage astral même, pourquoi pas. Et le nom de l'album nous indique bien que nous sommes dans ces thématiques. En effet, Aathma vient du sanskrit « Atma » (une langue indo-européenne, le premier peuple dans nos régions en gros) et signifit « l'âme immortelle », ou encore « le double spirituel ». On est bien dans l'idée du voyage astral, qui est le terme désignant un état où l'esprit se détache du corps. Oui c'est de l'ésotérisme et en cherchant un peu, j'ai cru comprendre que « Atma » pouvait aussi signifier le « souffle vital » pour l'hindouisme. Alors je n'ai pas trouvé grand-chose concernant le souffle vital dans l'hindouisme, mis à part des solutions de mots croisés (véridique), cela nous donne une approximation de ce que veut nous transmettre l'album. Alliant tout types de chant (même légèrement vocodé parfois) ainsi que mélodies alambiquées, nous traversons avec Aathma, une multitude d'émotions, cherchant à nous mettre dans un état de transe. Et ce que j'aime dans ce genre de death progressif, c'est quand le groupe cherche la beauté en insufflant de la violence dans leurs compos. Les 10 pistes ont toutes leur place dans la tracklist, on passe d'une musique de 2 minutes à une de 10, l'une étant une petite introduction à l'autre. Conclu sur 4 morceaux (en fait le dixième est divisé en quatre parties) rappelant les phases d'un voyage astral, toutes de longueur inégales.
Evidemment, la production est excellente, c'est un réel plaisir d'écouter cet album, qui reste une sacrée surprise pour moi, car sur Facebook, j'avais énormément de pub sponsorisée pour leur teaser (que je vous mettrai) et... comment ne pas être subjugué. Alors bien sûr l'album n'est pas exempt de défauts, mais malheureusement ils sont très bien cachés, dites-moi où ils sont car je ne les ai pas trouvé. En chipotant, on peut trouver l'album long, bien que dans le style, il a une durée classique, ou bien bipolaire, car ça alterne passage agressif et passage atmosphérique. Mais cette dualité est cohérente, on la retrouve sur la pochette de l'album : Le ciel bleu et les nuages autour d'une planète orangée, le premier évoquant les passages aériens et le second l'agressivité brute.

Points positifs :
- Une thématique très bien gérée, cohérente en tout point.
- Une musique inspirée, magnifique, sans être un déferlement de technicité qui peut être abrutissant, ici, on est là pour se détendre et se perdre dans ses pensées.
- Un artwork sublime.
- Prod parfaite.

Points négatifs :
- Il n'y en a pas vraiment, ça va dépendre de votre réception de l'album.







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