CHRONIQUES ALBUMS

Décidément, ce n’est pas en 2017 que papy Glenn prendra sa retraite et revient même avec un emploi du temps chargé comme un mulet. Non, ce n’est pas avec un nouvel album de Black Country Communion que nous retrouvons le vieux membre de Deep Purple (Pour ça, il faudra attendre un peu, mais ce sera pour cette année, l’équipe Hughes, Bonamassa, Bonham et Sherinian étant actuellement en studio pour l’enregistrement d’un BCC 4. Une bonne nouvelle alors que le projet semblait au point port après le départ de Joe Bonamassa), mais avec un bel album solo qui sera suivi d’une tournée pour le promouvoir. Entre Voodoo Hill, California Breed et ses autres participations à divers projets, on se demande où le bougre trouve l’énergie nécessaire pour mener à bien tout cela.

Et là où certains se contenteraient d’un simple album de reprises, histoire de sortir quelque chose sans trop se fouler, Glenn Hughes revient plutôt avec un album composé entièrement d’inédits et un son bien puissant. Si l’essentiel de Resonate a été composé par ses propres soins, il est rejoint par le guitariste et coproducteur Danois Soren Andersen, le batteur Suédois Pontus Engborg et le claviériste Australien Lachlan Doley. On retrouve même la participation sur 2 morceaux du batteur des Red hot Chad Smith. Rien que ça.

Si la première approche de Resonate ce fait par une pochette plutôt vilaine (Peut-être vaguement inspirée par l’affiche de la série télé "vinyl". Série qui revient sur l’histoire du rock des années 70, période clé dans la carrière de Hughes) et d’un premier titre pas fou « Heavy », un poil trop formaté pour la radio avec son refrain « It’s so heavy » répété à l’envie, mais la donne change à partir du second titre » My Town » d’une efficacité diabolique, où The Voice of rock démontre qu’il n’a absolument rien perdu de son talent. Et ça continue avec « flow » qui aurait pu être un morceau issu d’une session de Seventh Star, tant la lourdeur et l’atmosphère Sabbathienne y transpire. L’album pourrait être résumé par un mix entre California Breed et des influences plus 70. On y retrouve aussi beaucoup de Deep Purple, en particulier, dans les parties d’orgue Hammond que n’aurait pas renié un John Lord. Cette impression de qualité dans les compos ne vous quittera pas jusqu'aux dernières secondes de ce « Resonate.

L’atout majeur de cet opus est clairement la voix impeccable du père Hughes, puissante et capable d’aigus justes et perçants. Difficile, à l’écoute, de se rendre compte que l’animal s’apprête à fêter ses 65 printemps, tant il n’a rien perdu de ses qualités vocales, choses que l’on ne pourrait pas dire de ses anciens collègues qui, s’ils arrivent à donner le change en studio, ont bien du mal à assurer en live. Peu présent en France, il avait pu démontrer son talent intact lors de son passage au dernier Hellfest.

Pour faire simple, le bonhomme se fait plaisir sans se prendre la tête, tout en offrant un opus de qualité, alors qu’il n’a pourtant plus rien à prouver à qui que soit. On ne peut être qu’impressionné par sa créativité qui reste toujours intacte alors que plus d’un groupe a des difficultés à le rester et surtout après autant d’années. Un album a écouté d’urgence par tous les fans de bonne musique. Resonate est à coup sûr un des meilleurs albums solo de Glenn Hugues.

Tracklist:

Heavy
My Town
Flow
Let it Shine
Steady
God of Money
How Long
When I Fall
Landmines
Stumble & Co
Long Tim Gone